Politique
Burkina-Faso L’armée promet une transition constitutionnelle
Publié le mardi 4 novembre 2014 | africahotnews.com
© aOuaga.com par G.S
Concertations nationales : le lieutenant-colonel Yacouba Zida rencontre les chefs militaires et paramilitaires Lundi 3 novembre 2014. Ouagadougou. Conseil économique et social (CES). Dans le cadre de ses concertations entreprises le 2 novembre, le chef de l`Etat de la transition, lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida, a rencontré les chefs des corps militaires et paramilitaires |
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A la suite d'une journée de négociations avec les acteurs de la vie politique du Burkina Faso, l'armée promet une transition constitutionnelle. La pression interne et celle venant de la communauté internationale ont été trop fortes pour que le colonel Zida s'arroge trop longtemps le pouvoir. L'opposition quant à elle, propose un plan de sortie de crise.
Passer le flambeau aux civils
La crise qui s'est ouverte depuis la démission de Blaise Compaoré, a plongé le Burkina Faso dans une impasse quant au choix du président par intérim. Dès les premières minutes de la vacance du pouvoir, l'armée nationale s'est arrogé les responsabilités de chef d'Etat. Depuis le samedi 01 novembre 2014, le lieutenant-colonel Zida est le nouvel homme fort du Burkina.
Cependant, de l'Union africaine (UA) à la France en passant par les Etats-Unis, le message est le même: rendre le tablier aux civils. Les rencontres de négociations se multiplient tant dans la capitale qu'à l'extérieur du pays.
Lors d'une rencontre avec le corps diplomatique, le colonel Zida a déclaré que "le pouvoir exécutif sera conduit par un organe de transition dans un cadre constitutionnel". Il a également précisé que "cet organe de transition sera dirigé par une personnalité consensuelle désignée par tous les acteurs de la vie nationale". En ce qui concerne le délai, il sera "le plus bref possible", a-t-il souhaité.
Le plan de sortie de crise
D'après les leaders de l'opposition politique du Burkina Faso, le colonel Zida a assuré que "toutes les forces vives de la nation" seraient concertées afin qu'une décision consensuelle soit prise.
Contacté par la presse internationale, Zéphirin Diabré, chef de file de l'opposition (CFOP; une coalition de plusieurs partis), a dévoilé le plan de sortie de crise de l'opposition burkinabé.
1- Le conseil constitutionnel doit s'autosaisir afin de constater la vacance du pouvoir.
2- Le conseil constitutionnel demandera aux forces vives de la nation de désigner une personnalité en mesure de diriger la transition et d'organiser les élections.
3- Une "charte constitutionnelle de la transition" sera rédigée avec l'appui de l'armée.
Selon M. Ouedraogo, la levée de la suspension de la Constitution promit par le colonel Zida devrait ramener le pays dans la légalité constitutionnelle.
Qui sera en mesure de diriger la transition?
Au sein d'une classe politique assez diversifiée où presque tous les acteurs ont la capacité d'assumer ces fonctions, le choix s'annonce rude.
D'après les spécialistes de la politique, il faudra que la charte de la transition précise également si le président intérimaire aura ou non la possibilité de se présenter aux élections présidentielles.
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