Politique
Burkina: "au pouvoir civil" d’organiser des élections, selon Hollande
Publié le mardi 4 novembre 2014 | AFP
© AFP par KENZO TRIBOUILLARD
Le président français François Hollande lors d`une conference de presse Vendredi 25 juillet 2014. Paris. |
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Québec - Le président français François Hollande a appelé lundi à ce que le pouvoir soit transféré aux civils "dans les prochaines heures" au Burkina Faso pour que ces nouvelles instances organisent des élections dans la foulée.
En marge d’un déplacement au Canada, M. Hollande a indiqué que la France avait fait en sorte que "l’évacuation (du président) Blaise Compaoré puisse se faire sans drame" mais "sans y participer" elle-même, quand le président burkinabè a été chassé vendredi par une mobilisation populaire massive et a trouvé refuge en Côte d’Ivoire.
M. Hollande a insisté sur les deux points essentiels de la politique française dans ce type de crise politique en Afrique: d’abord, "saluer les peuples quand ils arrivent à maîtriser ces situations" et ensuite "faire en sorte que des élections puissent avoir lieu".
"Pour qu’elles puissent se tenir, il faut que ce soit un pouvoir civil qui puisse le faire, ce qui normalement doit être mené à bien dans les prochaines heures" au Burkina Faso, a-t-il ajouté.
"Dès le début de cette crise, la France a joué son rôle et mis en garde" le président burkinabè, a déclaré M. Hollande en soulignant lui avoir conseillé par écrit "de ne pas engager (...) la révision de la Constitution, qui pouvait l’exposer à une incompréhension et un rejet, ce qui s’est d’ailleurs produit".
Dès les premières manifestations populaires, la France a "fait passer les mêmes messages" sur l’organisation d’élections, a indiqué M. Hollande.
Avec une situation qui se dégradait au fil des heures, "j’ai fait une déclaration (vendredi) demandant à Blaise Compaoré de prendre les bonnes décisions, c’est-à-dire de partir. C’est ce qu’il a fait dans les heures qui ont suivi", a poursuivi le président français.
La France pose toujours trois règles dans sa diplomatie: "les Constitutions doivent être respectées, les transitions doivent se faire, et les élections doivent se tenir", a rappelé M. Hollande.
Dès lors que des violences éclatent, il faut "appeler à l’apaisement et faire en sorte que la France puisse y contribuer, ce qui a été le cas" au Burkina, a-t-il dit.
swi/mbr/gde
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