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Burkina Faso : la télévision publique de nouveau envahie par des manifestants

Publié le lundi 3 novembre 2014 | Xinhua

© aOuaga.com par G.S
Projet de révision de la Constitution : l`opposition à nouveau dans la rue le 28 octobre
Mercredi 22 octobre 2014. Ouagadougou. L`opposition regroupée autour du chef de file a animé une conférence de presse pour annoncer l`organisation d`une journée nationale de protestation, le 28 octobre 2014, contre le projet de loi portant modification de la Constitution introduit à l`Assemblée nationale par le gouvernement. Photo : Zéphirin Diabré, président de l`UPC et chef de file de l`opposition politique

OUAGADOUGOU - Des milliers de manifestants ont une fois de plus envahi la télévision publique à Ouagadougou, capitale burkinabé, dimanche après-midi, pour permettre à l'opposante Saran Sérémé de s'autoproclamer présidente de la transition.

Des milliers de jeunes ont envahi la télévision nationale du Burkina, sous prétexte que l'opposition politique a choisi la présidente du Parti pour le développement et le changement (PDC, opposition), Saran Sérémé Séré, pour assumer la présidence de la transition.

Le 30 octobre, des manifestants ont pris d'assaut la Télévision et la radio nationale, après avoir saccagé l'Assemblée nationale, alors les députés s'apprêtaient à voter une loi permettant au président Blaise Compaoré de se représenter en 2015.

Le chef de file de l'opposition politique du Burkina Faso, Zéphirin Diabré a démenti avoir donné des instructions à quiconque en ce qui concerne la présidence de la transition.

"L'opposition politique n'a choisi personne pour faire une déclaration. Ceux qui le font agissent en leur nom propre", a-t- expliqué.

Certains manifestants se sont introduits dans la grande cour de la télévision alors que quelques instants plus tard, le signal a été coupé.

Les forces de l'ordre venus pour sécuriser les lieux ont entamé des négociations avec la foule.

Selon des manifestants rencontrés sur les lieux, Saran Sérémé et le général à la retraite Kouamé Lougué se sont rendus à la télévision où une déclaration devrait être faite. Une trentaine de minutes plus tard, des convois de l'armée sont venus disperser la foule par des tirs de sommation.

Depuis samedi, la société civile et l'opposition politique sont en tractation avec l'armée qui s'est emparée du pouvoir après la chute du régime de Blaise Compaoré.