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Bourse céréalière internationale : 48h de négociations entre producteurs, commerçants et transformatrices à Ouagadougou
Publié le vendredi 14 decembre 2012   |  Autre presse


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© Autre presse par DR
Le conseil national de sécurité alimentaire (CNSA)


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Le réseau Afrique verte internationale en partenariat avec APROSSA/Afrique Verte Burkina, AMASSA/Afrique Verte Mali et AcSSA/Afrique Verte Niger organise une bourse céréalière internationale à Ouagadougou les 13 et 14 décembre 2012. Objectif : mettre en relation l’offre et la demande céréalière à l’échelle sous-régional en vue de susciter des échanges agricoles entre opérateurs d’une part et entre pays d’autre part. Neuf pays de l’Afrique de l’Ouest y participent. Conférences-débats, confrontation de l’offre et de la demande, expositions-ventes marqueront cette bourse céréalière de Ouagadougou qui se tient au CBC (Conseil burkinabè des chargeurs).

Au cours de ces 10 dernières années, les politiques sectorielles et le cadre macro-économique ont connu de profondes reformes. Combinées avec des conditions climatiques assez favorables, elles ont permis une augmentation de la production agricole au Burkina et dans la sous-région. Cependant malgré l’accroissement notable des productions vivrières, l’insécurité alimentaire demeure une réalité pour une partie non négligeable de la population. La bourse céréalière internationale contribue à lever certaines contraintes qui entravent la commercialisation et la circulation des productions agricoles. Procédant à l’ouverture officielle de la rencontre, Issaka Dermé, conseiller technique du ministre de l’agriculture et de l’hydraulique, a qualifié d’initiative louable l’organisation de la présente bourse céréalière.

Elle constitue un début de solution à la question de « la mise en marché des productions agricoles et la nécessité de transférer les excédents céréaliers des zones de fortes productions vers les zones déficitaires ou de consommation nette », a-t-il souligné. « La bourse contribue à rompre l’isolement des acteurs agricoles et participent à l’accroissement de la transparence des prix, toutes choses indispensables pour asseoir les bases d’un fondement harmonieux du marché agricole », a reconnu Issaka Dermé.

La régionalisation du marché des céréales et la fréquence des crises alimentaires incite à opter pour des échanges transfrontaliers. Mais, on constate des entraves au bon fonctionnement du marché sous régional : non respect aux frontières des règles communautaires, non maîtrise par la majorité des opérateurs économiques des instruments de commerce extérieur, insuffisance d’informations et de mise en contact des acteurs, etc. C’est pour juguler ces contraintes que le réseau Afrique Verte internationale organise cette 4e bourse céréalière, la seconde qui se tient à Ouagadougou.

Dans leurs prérogatives APROSSA Afrique verte Burkina, AMASSA et AcSSA accompagnent les trois grands maillons des filières céréales à savoir les producteurs, les commerçants et les transformatrices. « Plus spécifiquement, la bourse participera à la consolidation du marché sous-régional (UEMOA, CEDEA) par l’établissement de contacts durables entre les opérateurs et par la structuration d’échanges commerciaux entre opérateurs », précise Christine Kaboré/Kayitesi, la présidente du réseau Afrique verte internationale.

Aux termes des 48h d’échanges, il est attendu la mobilisation d’au moins 30 000 tonnes de céréales dans le cadre des échanges entre les opérateurs de l’Afrique de l’Ouest ; l’identification des sources d’approvisionnement par les zones déficitaires et les centres urbains de consommation ; l’identification de débouchés pour les produits des zones excédentaires. Aussi, des relations durables devraient être nouées entre acteurs céréaliers de la sous-région afin de pérenniser les transactions transfrontalières. Les résultats des bourses devront également contribuer à prouver l’intérêt de la libre circulation des produits agricoles dans la sous-région et consolider le processus d’intégration sous-régionale.

Moussa Diallo

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