Le Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques (CODMPP) a déclaré jeudi à Ouagadougou, avoir saisi la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples à Arusha en Tanzanie pour réclamer la justice dans l’assassinat du journaliste burkinabè, Norbert Zongo et de ses 3 compagnons.
« 14 ans après, le peuple est toujours débout, la pression est toujours là. L'élément nouveau cette année, c'est la saisine que le MBDHP (mouvement burkinabè des droits de l'homme et des peuples), en accord avec la famille et les ayants droits (de Norbert Zongo : ndlr), de la Cour africaine des droits de l'homme et des peuples qui est à Arusha en Tanzanie », a déclaré le président du collectif, Chrysogone Zougmoré (MBDHP), lors du recueillement jeudi tôt le matin sur la tombe du défunt.
Il a ajouté : « nous avons introduit la plainte le 11 décembre 2011 et nous avons fait un long travail sur toute l'année 2012. Le gouvernement burkinabè a reçu la notification en février 2012 et si tout se passe bien le dossier devra passer à Arusha dans le programme du premier semestre 2013 ».
Pour le président du parti politique UNIR/PS, Maître Stanislas Isidore Sankara, « nous sommes de ceux-là qui pensons qu'il faut explorer toutes les pistes en vu de la manifestation de la vérité. Si au plan interne les juridictions burkinabè étaient crédibles et suffisamment indépendantes, aujourd'hui on ne serait pas là ».
Le magistrat réfute toute perte d'espoir de justice pour Norbert Zongo : « le dossier est imprescriptible et nous, nous pensons que dans l'un ou dans l'autre cas de figure, le droit sera dit au Burkina ».
Norbert Zongo a été assassiné le 13 décembre 1998 à Sapouy.