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Burkina Faso, la crise politique en six questions
Publié le vendredi 31 octobre 2014  |  LeMonde.fr
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© aOuaga.com par G.S
Modification de l`article 37 : la rue manifeste violemment à Ouaga
Jeudi 30 octobre 2014. Ouagadougou. Des milliers de manifestants se sont opposés à l`examen du projet de loi modificatif de la Constitution en incendiant l`Assemblée nationale, des sièges de partis de la majorité présidentielle et des domiciles de proches du pouvoir




Après vingt-sept années à la tête du pays, le président Blaise Compaoré a annoncé sa démission dans un communiqué, vendredi 31 octobre. Après trois jours de manifestations, qui ont dégénéré jeudi, faisant au moins quatre morts, la foule rassemblée sur la place de la Nation a salué par une explosion de joie l'annonce du départ de son chef de l'Etat. L'épilogue d'une crise de régime accélérée, mais qui laisse le pouvoir en vacance. Le point sur la situation.

Qui dirige le pays ?
Dans son communiqué, Blaise Compaoré explique quitter son poste en vertu de l'article 43 de la Constitution. La vacance du pouvoir étant déclarée, la Constitution du Burkina Faso précise que l'intérim à la tête de l'Etat doit être assuré par le président de l'Assemblée nationale. Or l'Assemblée a été dissoute dès jeudi soir, a annoncé le chef de l'état-major des armées, le général Honoré Traoré.

« Considérant l'urgence de sauvegarder la vie de la nation », Honoré Traoré a donc annoncé qu'il assumerait « à compter de ce jour [ses] responsabilités de chef de l'Etat. » L'officier supérieur affirme agir ainsi « conformément aux dispositions constitutionnelles » en prenant les rênes de l'Etat.

Que va devenir Blaise Compaoré ?
Selon la diplomatie française, le président démissionnaire a quitté Ouagadougou pour gagner le sud du pays. « Il va vers Pô », ville proche de la frontière avec le Ghana, a-t-on expliqué à Paris, sans pouvoir dire si l'objectif de l'ex-président était ensuite de gagner un autre pays, le Ghana ou la Côte d'Ivoire par exemple. L'ex-chef d'Etat n'a pas demandé à se réfugier en France et la question d'un tel exil n'est pas d'actualité, a précisé Paris.
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