Politique
Burkina: pillages en cours dans le quartier des ministères
Publié le vendredi 31 octobre 2014 | AFP
© aOuaga.com par G.S
Modification de l`article 37 : la rue manifeste violemment à Ouaga Jeudi 30 octobre 2014. Ouagadougou. Des milliers de manifestants se sont opposés à l`examen du projet de loi modificatif de la Constitution en incendiant l`Assemblée nationale, des sièges de partis de la majorité présidentielle et des domiciles de proches du pouvoir |
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Ouagadougou - Des pillages étaient en cours vendredi dans le quartier des ministères à Ouagadougou, quelques heures après la démission du président Blaise Compaoré, et la prise du pouvoir par le chef d’état-major de l’armée, a constaté l’AFP.
De nombreux hommes, poussant des charrettes à bras, étaient visibles avenue de l’Indépendance, l’un des principaux axes de la capitale, que bordent l’Assemblée nationale, incendiée jeudi, et de nombreux ministères ou directions administratives, a constaté l’AFP.
Fenêtres arrachées aux bâtiments, portes, tables, chaises, climatiseurs... tout a été méthodiquement raflé et circule à présent dans les rues, selon un journaliste de l’AFP.
"Nous ne sommes pas des voleurs. Nous ne faisons que récupérer ce que le clan Compaoré nous a volé", s’est justifié un pillard.
Les forces de l’ordre interviennent rarement. "Il y a des pillages depuis (vendredi) matin, a confirmé un gendarme pour l’instant. On fait des patrouilles pour vérifier. Parfois, nous demandons aux gens de tout laisser, et ils le font."
Aucune instruction n’a pour l’instant été communiquée aux gendarmes pour stopper ces vols à grande envergure, a-t-il révélé.
Un couvre-feu a toutefois été instauré par l’armée pour "protéger les biens et les personnes", selon l’armée, mais il est très diversement mis en pratique par les forces de l’ordre.
Jeudi, des domiciles de plusieurs personnalités du régime Compaoré avaient été saccagés ou brûlés dans la capitale ou à Bobo Dioulasso, la seconde ville du pays.
Des commerçants proches du président déchu ou de son frère François ont été particulièrement visés. Plus rien ne restait jeudi soir dans un magasin d’électroménager dont le propriétaire était connu pour ses liens avec la famille de l’ex-chef de l’Etat, avait constaté l’AFP.
Vendredi après-midi, un manifestant appelait les nouvelles autorités à faire des efforts en terme de sécurité. "Il nous faut la liberté mais aussi la sécurité pour pouvoir manger", affirmait Husseini Tientoré, un chauffeur de 40 ans.
str-roh-jf/hba
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