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RDCongo: un député met en garde contre un scénario à la Burkinabé
Publié le vendredi 31 octobre 2014  |  AFP
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© aOuaga.com par G.S
Modification de l`article 37 : la rue manifeste violemment à Ouaga
Jeudi 30 octobre 2014. Ouagadougou. Des milliers de manifestants se sont opposés à l`examen du projet de loi modificatif de la Constitution en incendiant l`Assemblée nationale, des sièges de partis de la majorité présidentielle et des domiciles de proches du pouvoir




Johannesburg - Le député congolais Jean-Claude Muyambo issu de la majorité présidentielle mais en campagne contre une révision constitutionnelle a mis en garde vendredi contre un scénario à la Burkinabè en République démocratique du Congo si Joseph Kabila parvient à se maintenir au pouvoir au-delà de 2016.

"Les Sud-Africains sont en train de beaucoup investir dans notre pays. S’il y a des troubles chez nous, leurs investissements vont se volatiliser", a déclaré l’élu, lors d’un point presse à Johannesburg où plusieurs hauts responsables sud-africains ont été approchés, y compris à la présidence.

"Vous avez suivi ce qui s’est passé au Burkina Faso, il y a eu des pillages (...) Nous voulons la démocratie chez nous et pour çà, nous avons besoin d’institutions stables et nous disons +non+ à la révision constitutionnelle", a-t-il ajouté.

Originaire de Kolwezi dans la province du Katanga (sud), M. Muyambo avait rallié M. Kabila en 2006, et maintenu son soutien en 2011, avant de partir en guerre contre une révision de la Constitution qui permettrait de se présenter à un troisième mandat de cinq ans.

Il a parrainé le mémorandum rédigé par dix associations issues de la société civile et défenseurs des droits de l’homme et remis aux autorités politiques sud-africaines pour demande "le soutien à la demande du peuple congolais que des élections démocratiques, libres et honnêtes soient organisées en 2016".

"On n’a pas de problème particulier avec M. Kabila", a souligné M. Muyambo, alors que le mémorandum souligne que M. Kabila ne peut se présenter une troisième fois "sans compromettre la paix (...) et commettre un coup d’Etat constitutionnel".

"Respecter la Constitution permettra au Congo d’aller de l’avant", a insisté l’un des signataires du mémorandum, Janvier Tshovu ("Opposition politique congolaise").

"Nous devons nous départir de la peur. Nous allons vous inviter à être aux aguêts et à adopter le même comportement qu’au Burkina Faso", a-t-il ajouté, à l’adresse de ses compatriotes, qui forment une importante diaspora en Afrique du Sud.


clr/cpb/hba
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