Diplomatie
Loncle (PS): "il faut une médiation africaine"
Publié le vendredi 31 octobre 2014 | AFP
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Paris- Le député socialiste et président du comité d'amitié France-Burkina Faso, François Loncle, a appelé vendredi à une médiation des organisations internationales africaines, après de violentes émeutes contre le régime du président Blaise Compaoré, au pouvoir depuis 27 ans.
"Il faudrait que l'Union africaine ou la Cedeao entament une médiation, facilitent une médiation", a dit M. Loncle sur RFI. "La Françafrique c'est terminé, on ne doit pas dire: +M. Untel doit partir, et M. Untel doit le remplacer+", a-t-il affirmé.
"Je crois d'ailleurs que moins la France se mêlera de cette question, mieux ça vaudra. Ce sont aux Africains de régler ce problème", a-t-il dit.
"Les médiateurs, les Burkinabés eux-mêmes, opposition et pouvoir sortant doivent discuter, pour assurer la transition, peut-être avancer l'élection présidentielle qui devait avoir lieu à la fin 2015, et faire en sorte que le Burnika Faso reparte de l'avant", a-t-il aussi dit.
Interrogé sur la lettre envoyée par François Hollande à Blaise Compaore le 7 octobre, qui proposait à son homologue burkinabé de le soutenir pour un poste international s'il renonçait à changer la Constitution pour se maintenir au pouvoir, M. Loncle a répondu qu'il en avait "copie en tant que président du groupe d'amitié", et qu'il "partageait cette démarche avec le Président de la République".
Vendredi, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a appelé à une "solution d'apaisement" au Burkina Faso.
"Nous n'avons pas à faire ou à défaire un gouvernement. Ce que nous souhaitons, nous les Français, c'est que nos ressortissants soient protégés et que l'on aille vers l'apaisement", a-t-il déclaré.
"Nous avons demandé à notre ambassadeur sur place d'être un facilitateur de cette solution d'apaisement", a-t-il ajouté, précisant que des émissaires des Nations unies, de l'Union africaine (UA) et de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (Cedeao) étaient attendus au Burkina vendredi.
Le président Blaise Compaoré, arrivé au pouvoir par un coup d'Etat en 1987, a promis une transition au Burkina Faso mais a refusé de démissionner, au lendemain de violentes émeutes contre le régime.
Vendredi matin, la situation restait confuse, les responsables de l'opposition n'ayant pas clairement réagi à la prise de contrôle par les militaires, mais faisant du départ de M. Compaoré un "préalable non négociable".
alv/bpa/ed
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