Le Conseil national du crédit (CNC) de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a tenu sa deuxième session ordinaire de l’année, le jeudi 29 novembre 2012 à Ouagadougou. Le compte rendu de la rencontre dans le communiqué de presse suivant, signé du ministre en charge des Finances.
Le Conseil national du crédit du Burkina Faso a tenu sa deuxième session ordinaire de l’année, le jeudi 29 novembre 2012, dans les locaux de la Direction nationale de la BCEAO pour le Burkina.
Après avoir adopté le procès-verbal, ainsi que le relevé des avis et recommandations de sa réunion du 26 juin 2012, le Conseil national du crédit a arrêté son programme d’activités pour l’année 2013. Examinant le projet de cadrage macroéconomique de la BCEAO pour le Burkina Faso au titre des années 2013 et 2014, les membres du Conseil national du crédit ont tout d’abord relevé que l’activité économique nationale est apparue bien orientée en 2012, malgré un contexte mondial caractérisé par un ralentissement de la croissance. Les membres du Conseil ont ainsi noté que l’économie burkinabè bénéficie, sur le plan interne, des retombées positives d’une bonne pluviométrie, des performances de la production minière et de la mise en route de la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD).
La croissance du Produit intérieur brut (PIB) atteindrait 8,0% en termes réels, impulsée en cela, par la progression notable de la valeur ajoutée dans les secteurs primaire et tertiaire. Au titre des finances publiques, les recettes totales et dons devraient enregistrer une amélioration de 23,5% par rapport à 2011, traduisant un renforcement- de la mobilisation des ressources intérieures. Les dépenses et prêts nets augmenteraient de 25,7%, induisant un accroissement du déficit budgétaire global à 3,1% du PIB contre 2,4% en 2011, sous l’effet des subventions, des mesures sociales et des investissements publics.
L’inflation devrait ressortir, en moyenne annuelle, à +3,9% en 2012 contre +2,8% en 2011, portée principalement par la poussée des prix des produits céréaliers et énergétiques enregistrée en début d’année 2012. Du fait de la pression des importations sur la balance commerciale, le solde courant de la balance des paiements se dégraderait de 2,9 points de pourcentage pour se situer à -8,3% du PIB, tandis que le solde global ressortirait excédentaire de 45,0 milliards de FCFA, en raison principalement des appuis extérieurs.
Examinant les perspectives économiques et financières élaborées par la Banque centrale pour le Burkina Faso, les membres du Conseil ont pris connaissance des principales hypothèses de projection de l’économie en 2013 et 2014, fondées sur une reprise graduelle de la croissance mondiale, une conjoncture socioéconomique régionale plus favorable, le maintien de bonnes conditions pluviométriques entraînant un accroissement des productions céréalière et cotonnière, dans un contexte de poursuite des politiques de croissance. Sur cette base, le PIB progresserait de 7,4% en 2013 et 7,0% en 2014, pour des niveaux d’inflation respectifs, en moyenne annuelle, projetés à 2,7% et 1,9%. ces membres du Conseil ont en conséquence formulé des recommandations visant, entre autres, une meilleure maîtrise de l’inflation, la poursuite des efforts de maîtrise des équilibres budgétaires et le renforcement de l’offre, notamment en matière de produits agricoles. Enfin, les membres du Conseil ont convenu d’inscrire pour avis à leur prochaine session ordinaire, un thème relatif au "Bilan global de la campagne agricole et aux politiques d’intervention et de soutien à l’agriculture".
Fait à Ouagadougou,
le 29 novembre 2012
Le Ministre de l’Economie et des Finances
Président du Conseil National du Crédit
Lucien Marie Noël BEMBAMBA
Officier de l’Ordre National
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