Boulsa, (AIB) - Le braquage de la compagnie de transport air Namendé, le 28 novembre 2012 à 22km de Boulsa (axe Pouytenga-Boulsa), premier du genre pour cette compagnie, fait des gorges chaudes dans la localité qui ne s’était pas encore remise du braquage de la compagnie de transport STKK survenu la veille sur l’axe Boulsa-Piéla. Les bandits avaient emporté d’importes sommes d’argent et blessés gravement quelques passagers.
« Sauvez-vous ! Ils sont là » avait sommé le chauffeur du car aux passagers. Lui qui avait vu à 100m le mouvement des braqueurs dans les buissons. Aussitôt des tirs de sommation avaient retenti. Dans l’impossibilité de s’échapper, le chauffeur immobilisa le car sous le joug des bandits. A peine certains passagers avaient-ils pu prendre la clef des champs que les braqueurs sont arrivés. « Descendez ! Descendez vite ! A terre ! Ont menacé les deux braqueurs munis d’armes sophistiquées et opérant à visages découverts. L’un, le doigt sur la gâchette et l’air grave, surveille la descente des passagers en queue leu-leu tandis que l’autre procède aux fouilles minutieuses avant de contraindre les passagers à s’allonger par terre. Sacs de voyage, sacs à main et la soixantaine de passagers ont ainsi été fouillés.
Ils étaient pour la plupart des commerçants qui allaient au marché de Pouytenga et quelques fonctionnaires qui se rendaient dans la localité pour des opérations bancaires. Au cours de la fouille des passagers allongés au sol, un enseignant fut gravement blessé par balle à la jambe et d’autres légèrement blessés. Des dizaines de millions furent emportés ». Voici le récit du braquage du car de Air Namendé qui se raconte à Boulsa. Un récit qui a vite fait le tour de la ville, non sans créer une psychose auprès de la population et des transporteurs, qui craignent d’autres braquages dans la localité. Air Namendé est la seule compagnie de transport de la localité qui fait l’axe Boulsa-Ouagadougou-Boulsa. Cette compagnie, selon son responsable, André Taondyandé, rend service à la population avant tout car elle n’a pas procédé à une augmentation de ses tarifs depuis 5 ans malgré la hausse du prix de l’essence. Avec ce premier braquage que la société de transport connaît, ses responsables sont inquiets. « L’insécurité tue l’économie d’un pays, je souhaite que les plus hautes autorités du pays prennent à bras le corps cette problématique », a plaidé M. Taondyandé.
