Politique
Pour sauver la démocratie en péril au Burkina-Faso: Thomas SANKARA, le messie outre-tombe - (OBAMA et HOLLANDE indiquent à Compaoré avec diplomatie la porte de sortie)
Publié le jeudi 30 octobre 2014 | Le Confrère de la Matinée
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Malgré ses 27 ans passés au pouvoir, Blaise COMPAORE, constitutionnellement finissant, entend rempiler. Mais pour ne pas se laisser une fois berner, les populations du « Pays des hommes intègres » ont réagi énergiquement à travers une marche mémorable.
Plus d’un million de personnes dans les rues de Ouagadougou pour dire de la plus forte manière non à la révision de la constitution burkinabé. Un hold-up qui permettrait alors à Blaise COMPAORE de s’éterniser au pouvoir qu’il pratique depuis 27 ans dans les conditions de tricherie connues. Jamais de mémoire d’homme pareille manifestation grandiose n’a eu lieu au Burkina-Faso ont affirmé de nombreuses personnes sur la base des images diffusées sur les chaînes de télévision.
Au soir de son dernier mandat présidentiel constitutionnel, le président Burkinabè n’entend pas quitter le pouvoir. C’est pourquoi il a voulu, malgré la fronde de l’opposition contourner les textes constitutionnels en faisant organiser un referendum si les députés le suivaient. Avec la gigantesque manifestation de rue, le successeur de Thomas SANKARA devrait comprendre qu’il vaut mieux pour lui quitter les affaires avant que les affaires ne le quittent.
Si en Afrique, ses pairs n’ont fait aucun commentaire, aucune déclaration sur la mémorable marche qui semble sonné la fin de son régime, Barak OBAMA et François HOLLANDE lui ont indiqué avec diplomatie la porte de sortie. En cela, dans une correspondance à lui adressée le 7 octobre passé, la France par la voix de son président exhorte Blaise COMPAORE à respecter la charte de l’Union africaine qui stipule que les dirigeants régionaux ne devraient pas essayer de rester au pouvoir en changeant la constitution.
Le message du peuple est clair et évident ; il n’est plus question d’offrir quelques compromis que ce soient au président Blaise COMPAORE. Et pour mieux faire entendre la voix des opposants à la tricherie, Ablassé OUEDRAOGO, député de l’opposition à l'Assemblée nationale, président du parti Le Faso autrement, déclare : « une désobéissance civile, vous savez quand vous la déclenchez. Elle peut durer des semaines, elle peut durer des mois. Nous n’avons pas le choix que de travailler avec les populations, de façon à empêcher que ce projet de loi ne soit adopté le 30 octobre 2014 ». Selon un observateur de la vie politique burkinabè ayant requis l’anonymat, « Le risque est réel, surtout chez les jeunes et les Sankaristes qui pensent qu’il est temps de passer à la vitesse supérieure. Certains militent d’ailleurs pour le soulèvement populaire car jugeant trop molle stratégie de l’opposition». Pour d’autres, « Il
suffit que des ultras de l’opposition comme du pouvoir d’ailleurs, fassent de la provocation et que les forces de l’ordre répondent brutalement et Ouaga peut s’enflammer ».
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