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Projet de modification de l’article 37 : « Nous ne voulons pas qu’il y ait un affrontement parce qu’il aurait un militant de la FEDAP/BC à l’Assemblée nationale » Adama Zongo, président national de la FEDAP/BC
Publié le jeudi 30 octobre 2014  |  Le Quotidien
Adama
© Autre presse par DR
Adama Zongo, président de la FEDAP/BC




A jour J moins 1 (29 octobre 2014) du vote du projet de loi sur la modification de l’article 37 qui sera soumis au vote des députés, nous avons rencontré le président national de la Fédération associative pour le progrès et la paix avec Blaise Compaoré (FEDAP/BC). Avec Adama Zongo puisque c’est de lui qu’il s’agit, nous avons échangé sur les meetings que la FEDAP/BC devrait être organiser aujourd’hui, même en guise de soutien au Président Blaise Compaoré. Pendant que les partisans de la non modification de l’article 37 se mobilisent pour faire barrière à toute modification, ceux de la FEDAP/BC ont envisagé, de leur côté, soutenir le vote par des grands meetings de soutien à travers les douze arrondissements. Au cours de notre entretien, le Président national de la FEDAP/BC a fait savoir leur nouvelle position. Il s’agit pour les militants et sympathisants de la FEDAP/BC de se retrouver à leur siège pour manifester leur soutien en attendant les résultats du vote qui trancherait la question de l’article 37 de la Constitution. « Nous ne voulons pas qu’il y ait un affrontement, parce qu’il y avait un militant de la FEDAP/BC, à l’Assemblé nationale. Lorsque les résultats du vote seront connus, nous pourrons manifester notre joie. En ce qui concerne les manifestants, ce sera entre eux et les forces de l’ordre », a t-il laissé entendre. Lisez plutôt !

Vous avez appelé vos militants à organiser des grands meetings de soutien à Blaise Compaoré, lors du vote du projet de loi pour la modification de l’article 37, dans les 12 arrondissements de la commune de Ouagadougou. Comment cela se fera exactement ?

Nous avons effectivement lancé un appel à nos militants et sympathisants dans les provinces et particulièrement dans la province du Kadiogo qui abrite le siège de l’Assemblée nationale. Nous savons qu’à Ouagadougou, les partisans de l’opposition cherchent coûte que coûte à créer des affrontements. Au niveau de Ouagadougou, nous avons décidé de dire à nos militants de venir au siège de la FEDAP/BC pour attendre les résultats du vote à l’Assemblée nationale. Cela vise à éviter de prêter le flanc quand on connaît le tempérament de certaines personnes. Aucun militant ou militante n’ira à l’Assemblée nationale pour quoi que ce soit. Nous allons tous converger vers notre siège. Nous avons appris que lors de la marche de l’opposition, certains manifestants ont soutenu qu’ils n’allaient pas continuer à marcher de la sorte parce qu’ils espéraient trouver des boutiques pour se servir. Malheureusement les boutiques étaient fermées et cela était difficile. Si les boutiquiers ont fermé, ce n’est pas parce qu’ils ces commerçants soutiennent la marche mais parce qu’ils ont évité de se faire piller, en fermant tout simplement.

Initialement, vous avez appelé vos militants à aller à l’Assemblée nationale pour le soutien au vote du projet de loi aujourd’hui même. Qu’est ce qui justifie ce
revirement ?
Nous sommes une structure qui œuvre pour la promotion de la paix. Nous sommes convaincus que nos militants ne chercheront pas à provoquer qui que ce soit. Nous avons lancé un appel et puisque notre appel a été entendu, cela est un motif de joie. Nous allons vouloir manifester notre joie par rapport à ce qui est en train d’être décidé. Les autres qui seront à côté ne voudront pas entendre cela. Par conséquent, ils vont tenter de provoquer pour qu’on puisse dire qu’autour de la question de l’article 37, les gens se massacrent. C’est pour éviter cela, sinon ce n’est pas par peur. Nous sommes tolérants et nous voulons la cohésion sociale. C’est pourquoi, nous avons jugé bon d’aller au siège de la FEDAP/BC au lieu de l’Assemblée nationale. Nous ne voulons pas qu’il y ait un affrontement parce qu’il y avait un militant de la FEDAP/BC à l’Assemblé nationale. Lorsque les résultats du vote seront connus, nous pourrons manifester notre joie. En ce qui concerne les manifestants, ce sera entre eux et les forces de l’ordre.

Vous avez invité vos militants au siège de la FEDAP/BC. A combien de militants vous vous attendez ?

Nous n’avons pas de quota. Nous appelons tous nos militants dans les secteurs des douze arrondissements. Si nous avons 400, 600 ou 1000 par secteurs, il n’y a aucun problème. Tout ce que nous demandons, c’est de dire à tous militants et sympathisants de se mobiliser pour se rendre au siège pour pouvoir manifester notre joie lorsque
la loi sera adoptée.

Il se susurre que les députés favorables à la révision de l’article 37 de la Constitution sont « séquestrés » à l’hôtel Azalaï. Commentaire

Aujourd’hui, tout est possible parce que les gens racontent des choses qu’ils ne maîtrisent pas. Pourquoi, un député va être séquestré. Un député est proposé par un parti politique. Ceux qui ne veulent pas, ont démissionné. Ceux qui sont là le sont par conviction. Je n’en sais rien, c’est peut-être de la rumeur. Pour leur propre sécurité, les députés peuvent chercher un endroit pour se sécuriser. La majorité ne peut pas séquestrer ses députés.

Au regard de la grande marche de l’opposition, le 28 octobre 2014, la majorité peut-elle toujours garder
l’espoir ?

Rire. C’est relatif. Peut être que si la majorité lance un appel, elle peut mobiliser autant et même plus. Il suffit de prêter attention à ceux qui ont pris part à cette manifestation. Nous avons parmi les marcheurs plusieurs enfants de 10, 15 et 16 ans. Quand on voit des enfants dans une manifestation pareille, cela fait des pincements au cœur. Il n’y avait pas de responsables en tant que tels. Les positions radicales n’ont jamais pu résoudre une situation en soit.

Quel appel avez-vous à lancer ?

Nous demandons à nos militants et sympathisants de se démarquer de tous les actes qui peuvent être nuisibles aux
populations. Quand on voit certains citoyens détruire des routes qui ont été chèrement acquises par le gouvernement, au profit des populations, cela me fait un pincement au cœur. Par exemple de par le passé, il ne pouvait se passer deux semaines sans qu’il y ait des accidents sur la nationale n°1, à partir de Pissy. Tout ceci par ce que la voie était réduite. Maintenant que la voie a été élargie et que des citoyens y mettent des pneus pour brûler, cela est inadmissible. Nous demandons à tous ceux qui font cela d’arrêter. Il ne sert à rien de détruire, parce qu’on veut le pouvoir. Quand on prend le pouvoir, c’est sur du socle qu’on s’installe pour une continuité. Ça ne sert à rien de prendre le pouvoir et de recommencer à zéro. Notre souhait est que lorsqu’il y aura un remplaçant, que celui-ci puisse se fonder sur les acquis actuels pour la continuité. C’est le lieu pour moi de saluer le professionnalisme des forces de l’ordre qui arrivent à accomplir leur mission dans le pacifisme. Par moment on les voit en train d’échanger pacifiquement avec les manifestants ou en train de ramasser les débris de pneus brûlés sur les voies publiques. Cela est une preuve de citoyenneté et de patriotisme, par excellence. A l’endroit de nos militants, je voudrais leur demander de rester calmes et de ne pas céder aux provocations. Nous sommes actuellement ciblés et nous souhaitons que les uns et les autres gardent leur sang froid 1


Par Joseph Bolomn
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