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Projet de loi sur la modification de l’article 37 : « Si le Mogho Naaba parle au Président du Faso, il écoutera » Saran Sérémé/Séré
Publié le jeudi 30 octobre 2014  |  Le Quotidien
Révision
© aOuaga.com par G.S
Révision de la Constitution : marche de protestation de femmes à Ouaga
Lundi 27 octobre 2014. Ouagadougou. Des femmes de l`opposition et de la société civile ont marché dans l`après-midi pour exiger le retrait de l`Assemblée nationale du projet de loi portant révision de la Constitution. Photo : Saran Sérémé, présidente du Parti pour le développement et le changement (PDC)




Les femmes membres de la coordination des femmes de l’opposition et des organisations de la société civile se sont rendues chez le Mogho naba, dans la matinée du 29 octobre 2014. Avec à leur tête, la coordonnatrice Saran Sérémé/Séré, la délégation des femmes leaders de l’opposition et des OSC a échangé près d’une heure d’horloge avec le Mogho naba. Il s’est agi pour ces femmes de faire état de la situation nationale et de demander au Mogho naba d’intervenir auprès du Président du Faso afin qu’il retire son projet de modification de l’article 37 de la Constitution.

S’il y a une autorité coutumière qui est sollicitée pour ses conseils et ses bénédictions pour un apaisement de la situation politique nationale, c’est bien le Mogho naba. Hier, dans la matinée du 27 octobre, c’était au tour des femmes leaders de l’opposition et des organisations de la société civile, conduite par Saran Sérémé/Séré d’être reçues par le Mogho naba. Pendant environ une heure, les femmes ont échangé avec le Mogho naba. Au sortir de l’audience, la coordonnatrice des femmes Saran Sérémé/Séré a laissé entendre ceci : « Nous venons pour présenter nos respects à sa Majesté. Nous lui avons fait part de nos activités, en vue de recevoir en retour ses conseils. Nous lui avons demandé d’intercéder davantage pour la paix, en tant que garant de la tradition et des valeurs culturelles de notre pays. Il est vrai que nous sommes dans une république et non dans une monarchie, mais le roi des mossé se reconnaît de manière générale parce que ce sont les plus nombreux. Le Président du Faso étant un mossi, avant toute chose son roi reste le Mogho naba. Si le Mogho naba lui parle et comme il est un digne fils, parce que nous en sommes convaincus, nous sommes sûrs qu’il écoutera pour que la paix règne.

« Il ne faut pas pousser le peuple à son dernier retranchement »

Il a eu des prédécesseurs qui ont préservé la paix au Burkina Faso parce qu’ils n’ont pas privilégié leurs intérêts personnels mais qui ont su donner la primauté à l’intérêt commun. Le Président du Faso a dirigé le pays pendant 27 ans, il a fait ce qu’il devrait faire pour l’avancement du pays et nous espérons qu’il va sortir bien avec les bénédictions et les conseils du Mogho naba. C’est pourquoi, en tant que mères, nous sommes venues voir le Mogho naba pour que nos fils n’encourent pas ce qui se passe dans d’autres pays. Le Président Maurice Yaméogo n’a pas fini son mandat mais il a écouté le peuple et a quitté le pouvoir. Nous n’avons pas demandé cela au Président Compaoré. Nous lui demandons de finir son mandat et sortir dans la noblesse. En tant que mères, nous l’interpellons pour que cette paix règne au Burkina Faso. Nous ne souhaitons pas voir nos enfants arrosés avec de l’eau chaude ou atteints de balles tirées par moment par des étrangers, semble t-il. Le droit à manifester est un droit constitutionnel que le Burkinabè a toujours usé sans casser, ni brûler. Il ne faut pas pousser le peuple dans son dernier retranchement »1

Par Joseph Bolomn
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