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Lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles: les acteurs du Plateau central sensibilisés

Publié le jeudi 30 octobre 2014 | Sidwaya

© aOuaga.com par A. O
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Le Ministère de la Promotion de la femme et du Genre a organisé, le lundi 27 octobre 2014 à Ziniaré, un atelier d’information et de sensibilisation des acteurs locaux aux violences faites aux femmes et aux filles.

Les leaders d’opinion, les directeurs régionaux de la promotion de la femme et du genre, les coordinations provinciales et communales des femmes et les autorités locales sur les violences faites aux femmes et aux filles ont été sensibilisés aux violences à l’égard des femmes et des filles. Ainsi, le Ministère de la Promotion de la femme et du Genre veut renforcer les capacités des populations pour qu’elles prennent à bras le corps le phénomène. A l’occasion, la délégation du ministère à présenter aux participants le programme-conjoint gouvernement-Système des Nations unies et les résultats des études y relatives menées dans les régions concernées. Mais avant l’entame des présentations et des échanges, le directeur régional de la Promotion de la femme et du genre du Plateau central, Léopold Sampebgo, a précisé que ces sorties conjointes concernent les régions du Plateau central, du Sahel, du Centre et des Hauts-Bassins. Elles ont pour but de relever les importants défis, aussi bien au niveau institutionnel, juridique que culturel en vue de réduire, sinon d’éliminer les violences à l’égard des femmes et des filles.

Mme Wendyam Kaboré, du bureau chargé de l’étude, a présenté l’étude de base sur les violences faites aux femmes et aux filles. De cette étude, il ressort que 33,5% des femmes enquêtées ont déclaré avoir subi des violences ces douze derniers mois et 30,6% des hommes ont déclaré avoir commis des actes de violences sur leurs femmes et filles. Et les violences que subissent les femmes et les filles sont de six types: les violences physiques ou corporelles, psychologiques, sexuelles, économiques, politiques et culturelles. Dans les régions comme le Plateau central et le Centre, les femmes sont victimes d’accusation de sorcellerie, de mariages forcés. Au Sahel et dans les Hauts-Bassins, c’est surtout le mariage précoce et forcé qui entrave la liberté de la femme. Elles sont victimes de violences sexuelles et autres.

La deuxième communication présentée par Mme Valérie Sanou, a porté sur la synthèse du programme-conjoint des violences faites aux femmes et aux filles. Ce programme qui concerne présentement quatre régions, va s’étendre à six autres. Les Nations unies désignent la violence faite aux femmes comme « tout acte de violence fondé sur l’appartenance au sexe féminin, causant ou susceptible de causer à la femme, des dommages ou des souffrances physiques, sexuelles, morales, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation de liberté que ce soit dans la vie publique ou privée ». Au regard de la situation des femmes au Burkina Faso, des mesures comme la politique nationale genre ont été prises pour éradiquer ces violences. Le ministère entend poursuivre cette sensibilisation et a initié également des sessions de formation au profit de tous les acteurs afin de venir à bout de ce phénomène au «pays des Hommes intègres».

Abdias Cyprien SAWADOGO
Honorine Sidnoma KIEMDE
(Stagiaire)