Politique
L’UE appelle à l’abandon du projet de révision de la Constitution au Burkina Faso
Publié le jeudi 30 octobre 2014 | AFP
© aOuaga.com par G.S
UEMOA : 20 ans au service de l`intégration économique Lundi 20 octobre 2014. Ouagadougou. Salle des banquets de Ouaga 2000. Les chefs d`Etat et de gouvernement des pays membres de l`Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) se sont retrouvés pour célébrer le 20e anniversaire de l`organisation commune placé sous le thème "UEMOA, 20 ans, les voies d`un développement solidaire". Photo : Blaise Compaoré, président du Faso |
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Bruxelles - L’Union européenne a appelé mercredi soir à l’abandon du projet de révision de la Constitution du Burkina Faso dénoncé par l’opposition comme un moyen de permettre le maintien au pouvoir du président Blaise Compaoré.
"Tout ce qui risque d’affecter ou de remettre en cause la stabilité, le développement équitable et les progrès vers la démocratie doit être rejeté d’un commun accord afin de consolider l’unité nationale", a affirmé le service d’action extérieure de l’UE dans un communiqué publié à la veille d’une marche à Ouagadougou à l’appel de l’opposition burkinabe pour contester ce projet.
"Nous appelons toutes les parties à la retenue et à refuser tout ce qui est de nature à susciter le recours à la violence", a insisté l’UE.
"Nous rappelons notre attachement au respect des principes de l’Union africaine en matière d’alternance politique et démocratique", a-t-elle souligné.
"Tout recours à la violence constituerait un grave recul pour le pays", avertit l’UE.
L’opposition est également invitée à renoncer à son action. "L’ensemble des acteurs doivent privilégier le dialogue respectueux de la diversité des points de vue et doivent se donner le temps de rechercher une voie consensuelle pour parvenir à des solutions véritablement acceptables pour la majorité de la population", conclut l’UE.
Le projet examiné jeudi par l’Assemblée vise à modifier la Constitution, pour porter de deux à trois le nombre maximum de quinquennats présidentiels.
Ce changement permettrait à Blaise Compaoré, arrivé aux affaires par un putsch en 1987 et qui devait achever l’an prochain son dernier mandat, après deux septennats (1992-2005) et deux quinquennats (2005-2015), de concourir à nouveau à la présidentielle.
L’opposition craint que ce changement de la Loi fondamentale, qui ne devrait pas être rétroactif, conduise le chef de l’Etat, déjà élu quatre fois avec des scores soviétiques, à accomplir non pas un mais trois mandats supplémentaires, lui garantissant 15 années de plus au pouvoir.
csg/mf
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