Politique
Des manifestions à Ouaga et dans les grandes villes contre le referendum
Publié le mercredi 29 octobre 2014 | Sidwaya
© aOuaga.com par K.C
Education : syndicats et OSC marchent pour une école populaire Mercredi 29 octobre 2014. Ouagadougou. La Coalition contre la vie chère (CCVC) a organisé une marche suivie de meeting dans le cadre de sa campagne pour une éducation démocratique et populaire |
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A l’appel du Chef de file de l’opposition politique (CFOP), des milliers de militants et sympathisants et ceux de la société civile ont battu le macadam le mardi 28 octobre 2014 à Ouagadougou et dans les autres villes du pays, pour protester contre le projet de modification de l’article 37 de la Constitution.
Le constat général ce 28 octobre 2014 est que la journée a été différente des autres jours ordinaires de la semaine.
En effet, les services et commerces sont restés fermés du fait de la marche meeting du CFOP. Les uns ont fermé pour aller manifester et les autres pour éviter les pillages et tout actes de vandalisme.
Mobilisés à la place de la Nation depuis 7 heures, les manifestants, avant le top de départ de la marche, étaient tenus en haleine par une pléiade d’artistes musiciens engagés qui se sont succédé sur le podium érigé à cet effet.
Des leaders des Organisations de société civile (OSC) politiques se sont joints eux aussi, en haranguant le public à travers des interventions. Parmi ceux-ci, Laurent Bado du Parti pour la renaissance nationale (PAREN) réclamé par le public. Il a affirmé son rejet voire son opposition à la révision de la constitution.
A 9 heures 30 minutes, les organisateurs donnent le top de départ de la marche. Partis de la place de la Nation, les manifestants ont arpenté les avenues de l’hôtel de ville, Mgr Joanny Thevenoud, Houari Boumediene, Kwamé N’Krumah et ont rejoint le point de départ en passant par le rond-point des Nations-Unies.
A travers des chants et slogans accompagnés de coups de sifflets assourdissants que les manifestants ont adressé des propos hostiles au régime en place tout au long de la marche. « Notre lutte a changé de phase ». Au cours du meeting, avant de saluer les femmes, les jeunes et les différentes OSC pour la mobilisation, le CFOP Zéphirin Diabré a rendu un hommage à Hama Arba Diallo, qui pour lui est un grand combattant de la liberté tombé les armes à la main. « A partir d’aujourd’hui, notre lutte a changé de phase. Hier nous étions dans la phase de dissuasion, aujourd’hui nous sommes dans la phase de confrontation », a-t-il déclaré.
Et d’ajouter que le présent rassemblement tient lieu de dernier avertissement. Il a annoncé que le destin de cette lutte va se jouer le 30 octobre au sein de l’Assemblée nationale quand les députés vont se réunir pour discuter du projet de loi. C’est pourquoi, il a lancé un appel aux députés des groupes parlementaires UPC et ADJ pour qu’ils se mobilisent pour faire échec au projet de loi du gouvernement.
Zéphirin Diabré a, par ailleurs, demandé aux autres groupes parlementaires en l’occurrence CDP, ADF-RDA et CFR de ne pas adopter la loi. Aux militants et sympathisants du CFOP, Zéphirin Diabré a donné des consignes pour mener à bien cette « lutte de protestation ». «Pour que notre campagne de désobéissance civile soit un succès comme on l’a toujours fait, comme ce matin, nous devons éviter les casses et les violences. Nous devons éviter de nous en prendre aux personnes physiques, de détruire les biens publics », a recommandé M Diabré.
Mais les consignes du CFOP n’ont pas été respectées par certains manifestants. Cela a eu pour conséquence des courses poursuite entre manifestants et forces de sécurité à certains endroits de la ville.
Échos d’autres provinces
Des manifestations ont également été observées dans d’autres villes du Burkina Faso. A Koudougou, des manifestants ont battu le pavé de façon pacifique. Dès 7h, le constat qu’on pouvait faire dans la « cité du cavalier rouge » était la fermeture de certains services, des boutiques, des alimentations et une foule de gens se dirigeant vers le centre-ville. Le rassemblement des marcheurs a eu lieu au Théâtre populaire (TP) de Koudougou. De là, ils ont longé l’ancien camp CRS puis, ont emprunté l’avenue Dreux pour rejoindre la nationale 14 pour se rendre au gouvernorat, en scandant des slogans hostiles au pouvoir en place.
A Fada N’Gourma, environ 2000 personnes, selon les organisateurs, ont répondu à l’appel de l’opposition politique.
La marche qui a conduit les manifestants à arpenter les artères principales de la ville a démarré par une « visite » au gouvernorat où un message a été livré aux autorités et où le drapeau a été descendu de force. Par la suite les principaux axes de la ville ont été pris d’assaut pendant près de quatre heures. Le siège du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) a été mis à sac par les manifestants.
A Tenkodogo, les grandes artères, surtout la route principale reliant le Togo et le Ghana était bloquée dès 8heures. Les manifestants munis de cartons rouges et de pancartes, brandissaient des slogans hostiles aux députés de la majorité. Les services et les boutiques qui étaient aux abords des grandes artères étaient fermés.
Paténéma Oumar OUEDRAOGO
Bachirou NANA
François KABORE
Daniel ZONGO
Bougnan NAON
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