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Marche-meeting contre la révision de la constitution à Ziniare : L’opposition marche dans le fief de Blaise Compaoré

Publié le mercredi 29 octobre 2014 | Le Quotidien

© aOuaga.com par A.O
Dialogue politique : le chef de l`Etat rencontre l`opposition
Mardi 23 septembre 2014. Ouagadougou. Palais présidentiel de Kosyam. Le chef de l`Etat, Blaise Compaoré, a rencontré une délégation de l`opposition conduite par son chef de file, Zéphirin Diabré, dans le cadre du dialogue politique

La marche-meeting de l’opposition politique contre le projet de révision de la Constitution a été suivi à Ziniaré, chef-lieu de la région du Plateau central, et fief du président du Faso, hier mardi 28 octobre 2014. C’est une centaine de manifestants qui a battu le pavé pour réclamer le départ de Blaise Compaoré.

A l’instar de Ouagadougou, Bobo-Dioulasso et les autres grandes villes du pays, la ville de Ziniaré a été prise d’assaut par une foule de manifestants, (environ une centaine), le mardi 28 octobre 2014, à l’appel de l’opposition politique. Répondant à l’appel du secrétaire général de la section du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), section Oubritenga, Louis Zoungrana, les manifestants ont battu le pavé sur un parcours de près de 4 km. Tout au long du parcours, du siège du MPP au commissariat de police de la ville, en passant par le rond-point Naaba Oubri, la route de Kaya, les manifestants ont scandé et brandi des slogans invitant le Président du Faso à se retirer. Le secrétaire général du MPP a estimé que Blaise Compaoré a « trop duré au pouvoir et que ce qu’il n’a pas pu faire en 27 ans, il ne pouvait pas le faire au-delà ».
Cette marche dans l’imprenable cité de Ziniaré, fief du président du Faso, représentait un véritable symbole pour les manifestants. « Nous voulions montrer à la face du monde que même dans l’Oubritenga, il y a l’opposition et que nous pouvons marcher à Ziniaré contre Blaise Compaoré. Ziniaré n’est pas la chasse gardée du Président du Faso », a lancé Louis Zoungrana. Pour lui, si Blaise Compaoré refuse de partir, c’est parce qu’il a peur de répondre de ses actes et de rejoindre les autres à la Haye. Il s’est, par ailleurs, demandé si le Burkina Faso s’engouffrerait dans la tombe avec Blaise Compaoré si celui-ci venait à mourir. Dans leur progression, les manifestants anti-révision de la Constitution ont croisé le chemin des pros, au niveau d’une des stations-services de la ville. Mais, fort heureusement, il n’y a pas eu de provocations, encore moins de heurts.

Adama Kaboré