Dans la nuit du vendredi 7 au samedi 8 décembre 2012, un incendie a ravagé une partie du marché de Manga. Les dégâts matériels sont importants mais l’on ne déplore aucune perte en vie humaine.
La partie qui a pris feu n’est pas située dans l’enceinte même du marché clôturé. Il s’agit d’une partie des installations dans les alentours, notamment les trois rangées de hangars en paille juste derrière le mur d’un service de l’agriculture. Dans ces hangars qui s’étendent sur environ cent mètres, on y vend de la bière locale communément appelée « dolo ». Selon les témoins, c’est vers 1h du matin que l’incendie a été constaté. Les alertes ont permis aux gens d’accourir mais les flammes étaient difficiles à maîtriser. Les dégâts sont importants : tous les hangars sont partis en fumée. Des boutiques situées au bout des hangars, il ne restait plus que des tas de marchandises calcinées. Justin Taïta, propriétaire d’une boutique, semble avoir subi la plus lourde perte. Lorsque nous lui avons demandé d’estimer cette perte, il l’a chiffrée à plus de neuf millions.
Des joueurs de cartes utilisent des bougies
Les larmes aux yeux, il a vu partir en fumée en l’espace d’une nuit, le fruit de dix – huit ans d’activité. Il dit que lorsqu’il est arrivé sur les lieux dans la nuit, les flammes étaient en train de ravager sa boutique et ne pouvant plus rien récupérer, il a assisté, impuissant, à ce spectacle affreux. Lui a eu le courage de revenir sur les lieux où nous avons échangé avec lui vers dix heures. Ce n’est pas le cas de son propre petit frère, Taïta Etienne, dont la boutique, moins grande mais assez importante, a subi le même sort. Personne n’a pu dire si l’incendie était d’origine criminelle ou pas. Mais certains avancent que, très tard les nuits, des joueurs de cartes, utilisant des bougies allumées comme éclairage, sont souvent aperçus sous les hangars. Etaient-ils là ce jour-là ? Personne ne peut répondre pour l’instant. Seule une enquête pourra situer les responsabilités.