Le ministère de l’Economie et des finances vient de lancer le dernier Rapport sur la coopération pour le développement (RCD). C’était le 6 décembre 2012 dans les locaux de la Direction générale de la coopération (DGCOOP) sous la présidence de Yamsekre Tiendrébéogo, conseiller technique, représentant le ministre de l’Economie et des finances.
Le Rapport sur la coopération pour le Développement (RCD) est un outil d’analyse et d‟informations sur les flux d’aides. Son objectif est de permettre une meilleure utilisation et un meilleur suivi de l’aide. Le thème du rapport porte cette année sur « Bilan de la mise en œuvre de la Déclaration de Paris sur l‘efficacité de l’aide et perspectives au Burkina Faso ». Le gouvernement burkinabè rend disponible ce rapport depuis 1999 avec pour souci une meilleure coordination de l’aide. Le Rapport 2011, présenté par le directeur pour la coordination et l’efficacité de l’aide, récapitule l’ensemble des données disponibles en matière de coopération au développement et son élaboration nécessite la participation des structures publiques et des partenaires au développement. Il a été question lors des échanges de la meilleure façon d’améliorer la collecte et le traitement des données.
La DGCOOP a annoncé l’existence d’une plate-forme à cet effet. Mais celle-ci, à la lumière des échanges, a besoin d’être appropriée par tous les acteurs pour une meilleure coordination du processus. L’année 2011 a été marquée par la crise dans le secteur agricole, une crise sociopolitique qui a laissé des traces au niveau de la croissance qui s’est établie à 4,2% contre 7,9% en 2010. Le rapport 2011 fait état de 1 144 millions de dollars d’appui financier soit une hausse de 8,2% comparée à 2010. Cette embellie est due à l’accroissement de la contribution des partenaires que sont l’Union européenne et la Banque mondiale. Le rapport indique également une contribution significative des ONG « où un accent particulier a été mis sur la collecte des données ».
La contribution des partenaires bilatéraux est en hausse également et de façon générale, l’aide est en progression sur les dix dernières années. Le profil de l’aide publique au développement fait ressortir les éléments suivants : l’aide multilatérale domine celle bilatérale et celle des ONG, soit 56,34% Les dons supplantent les prêts avec : 80,75 % de l’APD totale. L’aide projet par rapport aux autres types d’assistance représente 66,23% de l’APD totale. Les 10 principaux pourvoyeurs de l’aide publique au développement sont, dans l’ordre : IDA, UE, BAD, BOAD pour les multilatéraux et USA, Pays-Bas, France, Danemark, Japon et la Suède pour les bilatéraux. Ils pèsent 69,06% de l’APD totale. La première position des USA au niveau des bilatéraux est déterminée selon le rapport par les importantes ressources du Millénium Challenge account (MCA).