Le Conseil national de sécurité alimentaire (CNSA ) s’ est réuni le 7 décembre à Ouagadougou en sa 5e session ordinaire. Présidée par le ministre de l’Agriculture et de l’hydraulique, Laurent Sédego, représentant le Premier ministre, cette deuxième session de l’année devait examiner le bilan du plan de soutien aux populations vulnérables et envisager la quatrième phase qui sera consacrée aux actions de réhabilitation-redressement. A l’ouverture de l’assemblée générale l’atmosphère était à la satisfaction et au maintien des acquis du plan opérationnel.
Le plan opérationnel de soutien aux populations vulnérables mis en place par le gouvernement pour faire face à la situation d’insécurité alimentaire en 2012 arrive à son terme. Avec un déficit céréalier de 154 463 tonnes qui mettait près de 200 communes rurales en situation d’insécurité alimentaire, le plan de riposte a permis de porter assistance aux populations concernées. C’est le bilan de tout ce processus qui a été soumis à l’assemblée générale du CNSA qui est l’instance de réflexion et d’orientation assurant la supervision de la mise en œuvre de la stratégie nationale de sécurité alimentaire. Les leçons apprises vont servir à alimenter le projet de politique nationale de sécurité alimentaire.
Les Partenaires techniques et financiers (PTF) du Burkina, parties prenantes au CNSA, occupent la vice- présidence de la structure. L’ambassadeur de France au Burkina, leur représentant, s’est dit doublement satisfait de la mobilisation des acteurs autour de la riposte, leur réactivité et surtout leur efficacité. S’il a salué le fait que la saison 2012 s’annonce bonne, le diplomate français n’a pas manqué de rappeler que même quand la saison est bonne, 10% de la population restent toujours vulnérables. Il a invité le CNSA à en tenir compte tout en renouvelant le soutien des partenaires au Burkina Faso. Le motif de satisfaction était également présent dans les propos du secrétaire exécutif du CNSA, Moise Nignan-Traoré qui s’est réjoui de la maîtrise de la situation de crise.
Pour lui, il faut en tirer les leçons dans la perspective du projet de politique nationale de sécurité alimentaire. Le ministre de l’Agriculture et de l’hydraulique a pour sa part remercié, au nom du Premier ministre, les partenaires financiers et techniques, les ONG, les associations et les communes « qui ont permis d’éviter ce que tout le monde annonçait comme une catastrophe ». Il a rappelé que la 4e phase du plan de riposte était toujours en cours jusqu’en fin décembre. Elle consiste à soutenir des activités de production en saison sèche l’élevage, et d’autre part en la vente exceptionnelle de céréales à certains endroits. Les trois premières phases ont concerné l’atténuation de la crise alimentaire.
Il retient que cette initiative a permis de contenir la flambée des prix. Le bilan financier de l’assistance alimentaire est assuré par l’Etat à hauteur de 13, 58 milliards. L’assemblée générale du CNSA a également fait le bilan de la mise en œuvre de la 4e session de l’assemblée générale tenue le 6 juillet dernier. Il s’agit de 8 recommandations qui vont de la redynamisation des conseils régionaux de sécurité alimentaire à la gestion des conflits entre populations en passant par l’implication des structures déconcentrées, l’implication effective des boutiques communales via un décret.