Energie et développement durable: la JED, pour faire bouger les choses #aOuaga

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Energie et développement durable: la JED, pour faire bouger les choses

Publié le mardi 28 octobre 2014 | Sidwaya

L’association des Journalistes et communicateurs pour les énergies et le développement durable (JED) a organisé, le samedi 25 octobre 2014, à Ouagadougou, une conférence de presse pour présenter la structure à la presse et se prononcer sur la question énergétique au Burkina Faso.

Le réseau des Journalistes et communicateurs pour les énergies et le développement durable (JED) veut se faire connaître du public burkinabè. Il l’a fait savoir, lors d’une conférence de presse, animée le samedi 25 octobre 2014, à Ouagadougou. Portées sur les fonts baptismaux en novembre 2013 et reconnue officiellement en février 2014, l’association, selon son président, Grégoire Bazié, vise entre autres, les objectifs suivants : sensibiliser et informer les populations aux questions énergétiques, initier des actions de plaidoyer auprès des médias pour que plus d’espaces soient consacrées aux questions énergétiques, entreprendre des actions de plaidoyer à l’endroit des décideurs pour une meilleure prise en compte des préoccupations énergétiques des populations. Et la JED a dit compter sur les confrères pour accomplir ses missions. «La problématique de l’énergie doit devenir une priorité pour les journalistes africains, en général et burkinabè, en particulier. Il peuvent informer et veiller à ce que les engagements pris par les acteurs soient effectivement mis en œuvre», a indiqué M. Bazié. Car selon lui, l’énergie est indispensable au progrès et au bien-être de l’homme, alors que de nombreuses personnes, au Burkina Faso et ailleurs, n’ont pas encore accès aux services énergétiques modernes dont l’électricité. A titre d’exemple, au Burkina Faso, a-t-il relevé, le taux d’électrification national n’a pas encore atteint 20% (17%, en 2013) ; la situation est encore moins reluisante en milieu rural où ce taux était de 3,5%, l’année dernière, et ce, malgré les multiples efforts consentis par les acteurs du domaine. En Afrique de l’Ouest, le secteur électrique actuel des pays de l’EEEOA (Système d’échanges d’énergie électrique ouest-africain) ne désert, selon la JED, qu’environ 30% des 300 millions d’habitants. La demande d'électricité est donc loin d’être satisfaite avec un niveau de défaillance particulièrement élevée dans la quasi-totalité des pays de la région, du fait notamment de l’insuffisance significative d’infrastructures de production et de transport, sans oublier la crise énergétique née de la flambée des prix des produits pétroliers. Le Nigeria, le Ghana et la Côte d’Ivoire sont les trois principaux exportateurs d’électricité de la région. Ce tableau assez sombre de la question énergétique en Afrique et particulièrement, au Burkina Faso a, également, dicté l’urgence de la création d’un réseau comme la JED, aux dires des organisateurs de la conférence. D’ailleurs pour joindre l’acte à la parole, Grégoire Bazié et ses camarades ont convié leurs confrères aux Journées des acteurs de la communication sur les énergies (JACE) dont la première édition aura lieu du 27 au 29 novembre 2014, à Ouagadougou. Placées sous le thème : «Energie et développement durable au Burkina : quelle contribution des hommes des médias ?», ces JACE prévoient, entre autres, une conférence publique et une visite de terrain à la centrale de Komsilga. L’association nourrit l’ambition de mettre en place un fonds de production, destiné à financer des projets de reportage portant sur les questions de l’énergie et du développement durable.

Beyon Romain NEBIE
nbeyonromain@yahoo.fr