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Me Gilbert Noël Ouédraogo: « L’ADF/RDA opte pour le compromis qui a été trouvé avec la majorité»

Publié le lundi 27 octobre 2014 | Le Quotidien

© aOuaga.com par A.O
Femmes de l`ADF-RDA : le 2e forum national consacré à l`engagement politique
Samedi 14 juin 2014. Ouagadougou. Le 2e Forum national des femmes libérales de l`Alliance pour la démocratie et la fédération-Rassemblement démocratique africain (ADF-RDA) a eu lieu sous le thème "Réflexion sur la participation politique des femmes". Photo : Me Gilbert Noël Ouédraogo, président de l`ADF-RDA

A l’issue de la cérémonie d’ouverture de la session du bureau politique national de l’ADF-RDA, Me Gilbert Noël Ouédraogo, président du parti, s’est prêté aux questions des journalistes.
Des concertations avec le BPN
Nous avons eu plusieurs concertations au sein de notre formation politique. Au niveau de l’ADF-RDA, nous avons fait la démocratie une réalité à l’intérieur même du parti. Chaque fois que nous prenons une décision, nous nous concertons avec nos instances. Nous avons eu des huis clos avec nos députés, ensuite le secrétariat exécutif national du parti. Aujourd’hui, c’est le bureau politique national qui est l’instance de décision entre deux congrès et qui comprend tous les responsables de toutes les 45 provinces, les responsables des jeunes, des femmes, des anciens, des cadres du parti et d’autres membres éminents et influents. Donc, nous avons voulu échanger avec eux pour arrêter une position commune et la tendance est claire et nette. Tous estiment qu’au regard de la situation nationale et pour préserver la paix, il est bon que l’ADF/RDA opte pour le compromis qui a été trouvé avec la majorité. Lequel compromis consiste à faire de sorte que nous ayons des élections apaisées, c'est-à-dire accepter le principe de la modification qui maintient la limitation de mandats, verrouillé cette limitation et appliqué cela au mandat actuel de telle sorte qu’en 2015, tout le monde puisse être candidat, que chacun puisse choisir son candidat.

Des craintes ?

Nous craignons que les uns et les autres ne soient pas de démocrates. Si nous sommes des démocraties, nous devons réagir toujours par rapport aux règles de droit. D’autres pensent que le fait de poser le problème à l’Assemblée nationale, c’est déjà gagné. Les règles sont faites de telle sorte que si la majorité simple n’est pas acquise, c’est rejeté. Donc, en bon démocrates, il faudra aller à l’Assemblée et mener le combat. Ceux qui ne sont pas pour la modification peuvent aller à l’Assemblée nationale infléchir la chose et amener les choses dans le sens contraire. En fait, ce n’est pas uniquement dans un seul sens que cela peut aller. Si on choisit d’abandonner l’hémicycle et abandonner la règle de droit et de transférer le problème dans la rue, c’est là que l’ADF-RDA dit que nous ne pouvons pas régler nos problèmes dans la rue. Le problème doit être réglé dans un Etat de droit, surtout que nous disons que nous sommes des républicains. Donc, la seule référence qui peut être utilisée, c’est notre Constitution.

Les menaces qui pèsent sur l’ADF-RDA

Les menaces nous confortent qu’il faut qu’on aille vite. En fait, ceux qui nous menacent ne sont pas des démocrates. Puisque cela montre que ce ne sont pas des partenaires crédibles. Parce que quand quelqu’un te menace parce que tu n’as pas son point de vue, c’est quand même grave pour la République. Est-ce qu’un démocrate se comporte ainsi. Donc, cela contribue à conforter notre conviction qu’il faut continuer à renforcer l’Etat de droit et la démocratie. Est-ce que vous pouvez vous imaginer ces genres de choses en France. Des partis qui sont menacés parce qu’ils ont pris leurs positions et qu’on veut bruler leurs maisons. Mais, il y aurait immédiatement une action pénale qui sera engagée contre toutes ses personnes. Donc, ces gens ne sont pas démocrates et cela est très grave. Que dieu nous prive vraiment une situation de catastrophe et que nous revenions au droit1

Propos recueillis par YIM