Politique
Burkina Faso : le référendum pro-Compaoré "d’une légalité sans faille"
Publié le vendredi 24 octobre 2014 | AFP
© aOuaga.com par A.O
9e Edition des Universités Africaines de la Communication (UACO) Jeudi 21 novembre 2013. Ouagadougou (Hotel Azalai Independence). Début des activités de la 9e Edition des Universités Africaines de la Communication (UACO). ph : Alain Edouard Traoré, ministre de la communication |
|
Ouagadougou- La convocation d'un référendum constitutionnel pour permettre au président du Burkina Faso Blaise Compaoré, au pouvoir depuis 27 ans, d'être candidat au scrutin de novembre 2015 est une démarche "d'une légalité sans faille", a affirmé vendredi le porte-parole du gouvernement.
Le projet de loi portant sur un référendum visant à modifier l'article 37 de la Constitution burkinabè, qui limite à deux les mandats présidentiels et interdit au chef de l'Etat de participer à la prochaine présidentielle, sera examiné le 30 octobre par l'Assemblée nationale.
Ce projet, très controversé, rend le président du Burkina Faso "rééligible deux fois", contre une actuellement. Il interdit aussi toute révision ultérieure de la Constitution relative à "la durée et/ou (au) nombre de renouvellements du mandat", d'après une copie du texte obtenue par l'AFP.
Blaise Compaoré, arrivé au pouvoir à la suite d'un coup d'Etat en 1987, a déjà effectué deux septennats (1992-2005). Il terminera fin 2015 son deuxième quinquennat (2005-2015).
"On aurait voulu d'autres solutions, un consensus plus large", mais "si on ne peut pas faire l'économie d'un référendum, on y va", a déclaré à l'AFP Alain Edouard Traoré, également ministre de la Communication, pour qui la consultation populaire est une mesure de "dernier recours".
Opposition et majorité s'opposent depuis plus d'un an au sujet d'une révision constitutionnelle. Toutes les tentatives de dialogue ont avorté.
"La démarche du gouvernement est d'une légalité sans faille", a affirmé M. Traoré, qui a qualifié de "pas propre" la notion de "pouvoir à vie" qu'invoquent opposition et société civile pour s'opposer à la révision constitutionnelle.
"Le président Compaoré est une alternative sûre pour notre peuple. Vouloir qu'il puisse se représenter en 2015 pour briguer un autre mandat et pouvoir à vie, ce sont deux choses totalement différentes", a-t-il commenté.
L'opposition et la société civile craignent que la modification de la Constitution ne garantisse non pas un mais trois mandats supplémentaires à M. Compaoré.
En 2005, le Conseil constitutionnel avait autorisé sa candidature pour un premier quinquennat, alors qu'il achevait son deuxième septennat, au motif que la révision de la loi fondamentale modifiant la durée du mandat n'avait pas d'aspect rétroactif.
"27 ans de pouvoir ou d'autres arguments, peu importe, allons au vote!", a lancé Alain Edouard Traoré, pour qui "on ne peut pas être démocrate et refuser un référendum".
roh-jf/mba
Commentaires
Dans le dossier
Sondage
Autres articles
La France critique le changement constitutionnel au Burkina sur la présidentielle 2015
AFP - 24/10/2014
Le Burkina saura le 30 octobre si Compaoré peut être candidat en 2015
AFP - 23/10/2014
Burkina : le projet de loi sur le référendum pro-Compaoré examiné le 30 octobre (Assemblée)
AFP - 23/10/2014
Burkina : nouveaux rassemblements dans le calme à Ouagadougou
AFP - 23/10/2014
Burkina : Compaoré veut rester 15 ans de plus au pouvoir, accuse l’opposition
AFP - 22/10/2014
Tous les articles d'actualités
AFP - 24/10/2014
AFP - 23/10/2014
AFP - 23/10/2014
AFP - 23/10/2014
AFP - 22/10/2014