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Lutte contre la maladie à virus Ebola : des journalistes de radios mis à contribution
Publié le vendredi 24 octobre 2014  |  AIB
Lutte
© AFP par DR
Lutte contre la fièvre hémorragique à virus Ebola




L’Union nationale de l’audiovisuel libre du Faso (UNALFA) en collaboration avec Canal France international (CFI), organise du 20 octobre au 1er novembre 2014 à Bobo-Dioulasso, un atelier d’information et de formation des journalistes des radios de proximité en approche Ebola. Cette session vise à outiller les hommes de media pour leur permettre de véhiculer des informations susceptibles d’impacter le comportement des populations vis-à-vis de l’épidémie.


Le séminaire d’information et de formation des journalistes de radios de proximité regroupe des participants venus de Ouagadougou et des localités frontalières comme Orodara, Banfora, Gaoua ou Ouahigouya. Les journalistes et animateurs des radios implantées dans ces zones vont apprendre, pendant deux semaines, la nature du virus Ebola, ses modalités de transmission, les modes et politiques de prévention, en vue de leur permettre de diffuser des informations responsables sur les enjeux liés à la prévention et à la sensibilisation sur le virus Ebola. Cette formation s’inscrit dans le cadre d’un projet initié par Canal France international (CFI) dénommé «Projet d’appui aux radios de proximité sur la problématique Ebola (Sénégal, Mali, Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Togo et Benin)». Ledit projet a pour but, selon la représentante de CFI, Isabel Santos, journaliste scientifique, d’améliorer la diffusion et l’acceptation par les populations de l’information et des messages de prévention visant à empêcher la propagation de l’épidémie d’Ebola aux pays non encore touchés. Le projet vise également à renforcer la capacité des radios de proximité implantées dans les zones frontalières des pays à risque, à produire et à diffuser des émissions d’information, de prévention et d’aide au changement de comportement. Ces émissions en langues nationales doivent tenir compte des habitudes culturelles et médicales de ces contrées. Elles seront complémentaires des politiques de communication déjà menées sur place par d’autres acteurs. La présente formation est la première phase d’un programme de formation initié par CFI. Elle consiste à former 10 journalistes burkinabè parmi lesquels deux seront retenus pour être formés à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Ces deux journalistes s’ajouteront à d’autres pour porter à 12, le nombre de journalistes qui seront formés pour être des formateurs. Cette étape constitue la deuxième phase du programme. Ces journalistes formateurs viendront à leur tour former dans leur pays, leurs collègues, dans le cadre de la phase 3 du projet.

Au Burkina Faso, cette phase prévoit la formation de plus d’une centaine de journalistes producteurs en santé, dans environ 120 radios de proximité sur l’ensemble du territoire. C’est l’UNALFA qui sera le maître d’œuvre de cette phase. Son président, Charlemagne Abissi, par ailleurs directeur général de Savane FM, a souhaité l’apport des partenaires nationaux et locaux, l’objectif étant de former tous les journalistes producteurs de programmes de santé dans les radios de proximité, de façon à dégager une seule vision de la communication, une approche concertée et une communication appropriée, a-t-il dit. Après avoir présenté l’association qu’il dirige depuis 2004, M. Abissi a dit qu’il projette acquérir du matériel de secours pour corriger les pannes qui plongent certaines radios dans le silence. L’UNALFA, foi du directeur de Savane Fm, envisage aussi de construire un studio de production centralisé, et un centre de formation professionnelle entièrement équipé pour le renforcement permanent des capacités des professionnels des radios de proximité. L’ouverture du séminaire a été présidée par le gouverneur de la région des Hauts-Bassins, Nébilma Joseph Bakouan, par ailleurs président du comité régional de gestion des épidémies.

Son représentant, Inoussa Bélem, conseiller technique du gouverneur, a remercié l’UNALFA et son partenaire CFI pour cette formation.«Dans le contexte spécifique de la maladie à virus Ebola où l’approche communicationnelle est fondamentale, l’intérêt et l’impact de cette formation pour notre pays sont d’un apport très attendu», a dit le représentant du premier responsable de la région. La formation est prévue pour prendre fin le 1er novembre 2014.
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