Changements climatiques : des projections pour éviter d’éventuelles catastrophes #aOuaga

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Changements climatiques : des projections pour éviter d’éventuelles catastrophes

Publié le jeudi 23 octobre 2014 | Sidwaya

La cérémonie de remise du rapport sur les changements climatiques et vulnérabilité des villes africaines : cas de Ouagadougou, au maire de la capitale burkinabè, organisée par l’Université de Ouagadougou, est intervenue, le 22 octobre 2014, à l’Institut supérieur des sciences de la population (ISSP), sis dans ladite université.

«Les simulations du climat futur pour les périodes 2021-2050, 2046-2065, 2081-2100, laissent entrevoir qu’il n’y aura pas moins de pluviométrie, mais que les saisons de pluies devraient s’étendre dans l’espace et le temps. Il y aura moins de pluies en juillet-août et plus de pluies en septembre-octobre. Les pluies diluviennes seront fréquentes et les durées de poches de sécheresse auront une plus forte variabilité en début et en fin de saison. Des inondations fréquentes et plus graves sont à craindre avec leurs effets destructeurs sur les infrastructures urbaines (routes, ponts et chaussées, édifices publics et privés) et l’habitat précaire des populations». C’est le résumé des conclusions du rapport sur les Changements climatiques et vulnérabilité des villes africaines (CLUVA) : cas de Ouagadougou. La remise officielle de ce document au maire de la capitale burkinabè a eu lieu, le 22 octobre 2014, à l’Université de Ouagadougou (UO). Au vu de ces résultats édifiants, le chef du projet CLUVA au Burkina Faso, dont le lancement a été effectué le 17 janvier 2011, Pr Hamidou Touré, a fait des recommandations aux autorités communales. Lesquelles recommandations sont l’identification d’un ensemble de stratégies et de mesures concrètes pour réduire la vulnérabilité des systèmes naturels et humains en milieu urbain. En plus, Pr Touré a indiqué qu’il faille développer des systèmes de prévision et de gestion des catastrophes naturelles, conséquences des changements climatiques. S’estimant averti, le 4e adjoint au maire de la ville de Ouagadougou, Isidore Bougouma a déclaré que c’est pour maîtriser les effets de ces catastrophes que plusieurs actions sont en cours en l’occurrence les canalisations pour évacuer les eaux de pluies. Pour M. Bougouma, les principales préoccupations de la ville de Ouagadougou sont les questions d’évacuation rapide des eaux de pluie, la disponibilité des ressources en eau pour les besoins croissants des citadins et de la ville à savoir la consommation, l’agriculture périurbaine, les chantiers de travaux publics, etc. Selon Isidore Bougouma, la gestion des déchets, des pollutions diverses et la valorisation de l’éco-systémique des espaces verts est la condition sine qua non pour éviter que Ouagadougou ne ‘’sombre’’ dans les années à venir. Le vice-président de l’UO, Pr Nicolas Barro a dit compter sur le bon sens des responsables de la commune pour prendre en compte les recommandations à eux faites. Pour mémoire, CLUVA est un projet de recherche pluridisciplinaire dont la réalisation a coûté à la ville de Ouagadougou, la somme de 100 millions de francs CFA durant les trois années de l’étude. Il a regroupé plusieurs équipes composées de compétences variées provenant de l'Allemagne, de l’Afrique du Sud, du Burkina Faso, du Cameroun, du Danemark, de l’Ethiopie, de la Grande-Bretagne, de l’Italie, de la Norvège, du Sénégal et de la Tanzanie. Il a concerné essentiellement les capitales des PAYS africains précédemment cités en dehors de l’Afrique du Sud.

Gaspard BAYALA