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Rencontre gouvernement-secteur privé : l’accessibilité au crédit sera en débat
Publié le jeudi 23 octobre 2014  |  Sidwaya
Burkina
© Présidence par DR
Burkina : le gouvernement effectue sa rentrée avec d’énormes priorités
Jeudi 4 septembre 2014. Ouagadougou. Le Président du Faso, Blaise Compaoré, et le gouvernement ont effectué officiellement leur rentrée par un conseil des ministres




La 14e Rencontre gouvernement-secteur privé (RGSP) se tiendra les 27 et 28 octobre 2014 à Bobo-Dioulasso, sous le thème : « Financement des PMI et PME : enjeux, défis et perspectives ». Une thématique qui vient à propos dans un contexte où la garantie est indispensable pour accéder au crédit dans les banques.


La Rencontre gouvernement-secteur privé (RGSP) est devenue une tradition au Burkina Faso. Un tremplin d’échanges entre décideurs et acteurs économiques qui ont un commun objectif : booster le développement économique du pays. La 14e édition de ce rendez-vous, se tient les 27 et 28 octobre à Bobo-Dioulasso sous le thème : « Financement des petites et moyennes industries/ Petites et moyennes entreprises : enjeux, défis et perspectives ». Avec cette rencontre, les acteurs économiques fondent l’espoir, qu’il en sortira des solutions pour faciliter l’accès au financement auprès des banques. En effet, les questions de la garantie, du taux d’intérêt, du mouvement, de la réactivité des banquiers, sont devenues un mur qui freine les élans de bon nombre d’acteurs économiques. De fait, il y a comme une frilosité chez les banquiers qui, timidement selon le Directeur général (DG) de la Filature du Sahel (FILSAH), Abdoulaye Nabolé, accompagnent les industriels. Une timidité, synonyme d’une relative confiance des banquiers à l’égard des entrepreneurs, ce, malgré les efforts du gouvernement dans l’appui du secteur privé. « Il y a quand même un problème profond qu’il faut voir », soutient M. Nabolé. Parmi les actions du gouvernement, il y a la mise en œuvre d’un Programme de restructuration des entreprises en difficultés (PRED). Un prêt à un taux préférentiel qui a permis à bon nombre d’entreprises de relancer leurs activités. Une bonne initiative saluée par la directrice générale de la Société africaine de pneumatiques (SAP), Isabelle Garango, qui en a bénéficié. Il y a également la création des Centres de gestion agréés (CGA) et la Maison de l’entreprise, censés accompagner les petites et moyennes entreprises. Ainsi, le directeur général de la Filature du Sahel, M. Nabolé, pense que cette rencontre devrait permettre de savoir comment assurer un financement « sain » aux opérateurs économiques qui évoluent dans les petites et moyennes entreprises, pour qu’ils puissent créer davantage de richesses à travers la transformation. Selon lui, les banques peuvent alléger certaines questions de la garantie, mieux s’intéresser au PROFIL des gens qui sont chargés de conduire un projet. Une solution partagée par le président de l’Amical des commerçants de Bobo-Dioulasso, Harouna Sibalo qui ajoute que la confiance même constitue la garantie.

Assainir le marché

Mais cette confiance, a estimé la directrice générale de la Société africaine de pneumatiques (SAP), Isabelle Garango, dépend de l’environnement économique. « Le tissu industriel est très faible et très réduit, il y a très peu d’industries. Celles qui sont opérationnelles COMME les nôtres ont des problèmes d’écoulement. Parce que l’environnement est malsain, et les banquiers le savent», a-t-elle indiqué. Elle a dénoncé la concurrence déloyale, la fraude, l’informel. « Les banquiers voient que ces sociétés industrielles ont des difficultés à s’en sortir. Donc, ils doutent de leur capacité à faire face à la rivalité. Avant de faire un crédit, ils regardent le chiffre d’affaires, le manager, le marché, ils prennent en considération de nombreux éléments. Et il est vrai qu’au Burkina Faso, les banquiers n’aiment pas prendre de risque », soutient Mme Garango. La question de l’emprise des produits importés sur ceux locaux sur le marché est également évoquée par le directeur général de la Filature du Sahel. « La plupart des industries qui se trouvent à Bobo ont des difficultés sur les questions de marché. Il se trouve qu’il y a des produits qui, sur le marché, doivent concurrencer avec d’autres produits qui sont importés. Nous savons tous que pour pouvoir importer des produits, certains ont besoin d’autorisation », fait-il comprendre. Les deux industriels, Isabelle Garango et Abdoulaye Nabolé pensent qu’une intervention de l’Etat pour régenter le secteur est nécessaire. Abdoulaye Nabolé propose une dynamique de mise en place d’un observatoire de contrôle qui permettrait de déclencher les systèmes d’importation, d’arrêt pour que chacun puisse tirer son épingle du jeu. « Nous avons besoin d’arbitrage pour mieux équilibrer les intérêts. C’est le rôle des pouvoirs publics », recommande-t-il. Il explique par ailleurs qu’en 2014 à Bobo-Dioulasso, d’une manière générale, il y a une morosité dans le climat économique, liée au climat politique. « C’est normal. En matière économique, c’est clair qu’on a besoin d’avoir une visibilité plus grande de stabilité pour poser un certain nombre d’actes économiques. Parce que l’acte économique se déroule en règle générale sur le moyen et le long terme», affirme-t-il.

Le secteur informel, un acteur déloyal ?

La 13e édition de la Rencontre gouvernement-secteur privé a posé la problématique de la formalisation du secteur informel. Cela, au regard de la place qu’occupe ce secteur dans l’économie. En effet, la 13e Rencontre devait permettre de trouver des solutions pour accompagner l’informel afin qu’il devienne formel et qu’il contribue à l’assiette fiscale. En attendant que le comité de suivi fasse le bilan de la mise en œuvre des recommandations de la 13e édition, l’Amicale des commerçants de Bobo-Dioulasso se réjouit d’avoir réussi à formaliser 50 entreprises. « Les commerçants ont la volonté de se formaliser, mais ignorent certaines choses. Le gouvernement doit accompagner le secteur informel financièrement et à travers la formation », selon le président de l’Amicale des commerçants, Harouna Sibalo. Pour lui, la fiscalité ne doit pas effrayer les commerçants. « On ne peut pas faire des omelettes sans casser les œufs », dit-il. La directrice générale de la SAP, elle, pense plutôt que l’informel ne devrait pas exister. « De toutes les façons, quand il y a une législation qui gère l’informel, il y aura toujours de l’informel. On a voulu institutionnaliser quelque chose qui n’aurait pas dû exister », regrette-t-elle. Isabelle Garango déclare, de ce fait, qu’il est beaucoup difficile de redresser la situation et faire en sorte que l’informel soit transparent, à savoir payer la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA), les cotisations pour la sécurité sociale, entre autres.


Rabalyan Paul
OUEDRAOGO
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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