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La principale route du Burkina bloquée pendant plusieurs heures après l’annonce du référendum pro-Compaoré
Publié le mercredi 22 octobre 2014  |  AFP
Fermeture
© aOuaga.com par A.O
Fermeture de la route de de zianré, kaya, dori pour cause d’accidents multiples
Lundi 21 janvier 2013. Burkina : les élèves de Somgandé ferment la route de zianré, kaya, dori pour demander une protection contre les accidents multiples




Ouagadougou - Des manifestants ont bloqué la principale route du Burkina Faso dans la nuit de mardi à mercredi pour protester contre l’annonce d’un référendum, qui doit rendre possible la candidature à l’élection de 2015 du président Blaise Compaoré, a constaté l’AFP.

Une centaine de personnes ont barré le trafic d’environ 21H00 mardi à 3H40 GMT mercredi sur la nationale 1, qui relie Ouagadougou à Bobo Dioulasso, deuxième ville du pays et porte vers la Côte d’Ivoire et le Mali voisins, provoquant un bouchon de plusieurs kilomètres dans l’ouest de la capitale, selon un journaliste de l’AFP sur place.

La police a débloqué l’axe dans le calme vers 3H40, a constaté l’AFP. Aucune dégradation n’est à déplorer, hormis quelques pneus brûlés.

"Nous sommes sortis pour manifester, barricader les rues. Nous voulons tout paralyser pour que le président Blaise Compaoré comprenne que le pouvoir à vie, nous ne sommes pas d’accord", a lancé Pascal Ilboudo, un membre du bureau politique du MPP (Mouvement du peuple pour le progrès, opposition).

D’autres manifestations se tenaient ailleurs dans la ville. Une centaine de jeunes, sifflets aux lèvres, scandant des slogans tels que "Non au référendum" ou encore "On ne veut plus de ce président", bloquaient mardi à minuit (GMT) l’avenue France-Afrique menant au quartier Ouaga 2000, où se trouve la présidence burkinabè, a constaté l’AFP.

Les protestataires ont annoncé des manifestations de plus grande ampleur mercredi à Ouagadougou, un projet de "ville morte" ayant notamment été mentionné à l’AFP.

Mercredi, "il n’y aura plus un seul véhicule qui va quitter Ouagadougou pour Bobo-Dioulasso et vice-versa", a affirmé M. Ilboudo, appelant "toute la population" à "se mobiliser" pour bloquer cette voie, dans un mouvement de "désobéissance civile".

"Je suis parfaitement d’accord avec la manifestation. Vingt-sept ans de pouvoir, c’est trop", a observé un voyageur venu de Bobo-Dioulasso, tandis qu’un autre, parti il y a trois jours de Côte d’Ivoire, pestait de "ne pouvoir rentrer chez (lui)".

Le gouvernement burkinabè a mis fin mardi à un long suspense en annonçant la tenue d’un référendum visant à modifier l’article 37 de la Constitution, qui limite à deux le nombre de mandats présidentiels et empêche Blaise Compaoré de se présenter au scrutin de novembre 2015.

Blaise Compaoré, arrivé au pouvoir à la suite d’un coup d’Etat en 1987, a déjà effectué deux septennats (1992-2005). Il terminera fin 2015 son deuxième quinquennat (2005-2015).


roh-jf/bap
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