Politique
Situation politique nationale: le référendum, l’option gouvernementale
Publié le mercredi 22 octobre 2014 | Sidwaya
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Le Conseil des ministres extraordinaire, tenu hier mardi 21 octobre 2014 au palais de Kosyam, sous la présidence du chef de l’Etat, Blaise Compaoré, a adopté un projet de loi portant révision de la Constitution à soumettre à l’Assemblée nationale en vue de la convocation du référendum.
Il ne fait plus l’ombre d’un doute sur l’organisation d’un référendum en vue de la modification de l’article 37 portant limitation des mandats présidentiels. Le conseil des ministres extraordinaire du mardi 21 octobre 2014, présidé par le chef de l’Etat, Blaise Compaoré, a définitivement situé les esprits. Au sortir de cette instance, le ministre de l’Administration territoriale et de la Sécurité, Dr Jérôme Bougouma, a fait une annonce sans équivoque : «En application du titre XV de la Constitution, le Conseil des ministres extraordinaire a adopté un projet de loi portant révision de la Constitution, qui sera soumis à l’Assemblée nationale, en vue de la convocation du référendum», a déclaré ce membre de l’exécutif, au milieu de la nuée de journalistes. Moins bavard, il n’en dira pas plus. «A quand donc la tenue du référendum ?», ont demandé, presqu’à l’unanimité, les hommes de médias. «C’est après le vote de l’Assemblée nationale», a brièvement rétorqué le ministre. Après l’échec des deux médiations sur les divergences politiques, l’une conduite par l’ancien président Jean-Baptiste Ouédraogo et l’autre initiée par le chef de l’Etat lui-même, le recours au peuple a pris le dessus. Ainsi, la représentation nationale sera consultée sur la principale question qui fâche aussi bien dans les rangs de l’opposition que de la majorité, à savoir la modification de l’article 37 de la Constitution. Si cette révision est validée et le "oui" l'emporte au réferendum, le président du Faso aura les coudées franches pour briguer à nouveau d’autres mandats s’il le souhaite. Mais en attendant, la balle se trouve à l’Hémicycle. En pleine session budgétaire, la représentation nationale sera appelée, comme le souhaite l’exécutif, à donner son avis sur le sujet. D’ores et déjà, le camp présidentiel, qui désire de tous ses vœux la modification de la loi fondamentale, part confiant dans ce projet. En effet, le parti présidentiel, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) et ses alliés comptent 81 députés sur les 127 de la représentation nationale. Ce qui fait dire à certains observateurs, que le projet de loi annoncé pourrait passer comme une lettre à la poste. D’autres par contre estiment que cette aventure ne fera qu’accentuer la lutte pour l’alternance en 2015 de l’opposition. Que nous réserve la température politique au Burkina dans les prochains jours ? Wait and see.
Kader Patrick KARANTAO
W. Aubin NANA
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