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20 ans de l’UEMOA : un anniversaire sous l’ombre d’Ebola
Publié le mardi 21 octobre 2014  |  Sidwaya
UEMOA
© Présidence par DR
UEMOA : 20 ans au service de l`intégration économique
Lundi 20 octobre 2014. Ouagadougou. Salle des banquets de Ouaga 2000. Les chefs d`Etat et de gouvernement des pays membres de l`Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) se sont retrouvés pour célébrer le 20e anniversaire de l`organisation commune placé sous le thème "UEMOA, 20 ans, les voies d`un développement solidaire"




Réunis à Ouagadougou pour célébrer le 20e anniversaire de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), les chefs d'Etat des pays membres de l'organisation régionale ont réaffirmé leur volonté de bâtir un destin commun dans un espace unifié, intégré et prospère. Solidaires aux pays touchés par l'épidémie d'Ebola, ils promettent une aide de 1,5 million de dollars.

1994-2014 : l'UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine) souffle ses 20 bougies avec un regard résolument tourné vers l'avenir. «UEMOA: 20 ans, les voies d'un développement solidaire en Afrique de l'Ouest», c'est sous ce thème qu'elle célèbre ses 20 ans de maturité en vue de construire un espace de croissance et de solidarité. Avec un marché de plus de 100 millions de consommateurs, l'Union enregistre une croissance moyenne de 6 % pouvant atteindre des pics jusqu'à 10 % comme la première économie de la zone franc d'Afrique de l'Ouest, la Côte d'Ivoire.
Pour l'occasion, le Béninois Thomas Boni Yayi, qui préside la conférence des chefs d'Etat et ses pairs du Burkina, Blaise Compaoré, du Mali Ibrahim Boubacar Keïta, du Niger Mahamadou Issoufou, du Togo Faure Gnassingbé, du Sénégal Macky Sall et de la Côte d'Ivoire Alassane Ouattara ont affirmé leur volonté de pousser l'organisation toujours plus haut dans un élan de solidarité. Seule la Guinée-Bissau était représentée par son président de l'Assemblée nationale, Cypriano Cassama. Saluant les acquis de l'intégration, les dirigeants ouest-africains, dans une déclaration dite de Ouagadougou lue par Boni Yayi, ont tenu à exprimer leur solidarité avec les pays touchés par l'épidémie d'Ebola qui a fait plus de 4500 morts, notamment au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée. Dans la foulée, ils ont annoncé une aide de 1,5 million de dollars aux pays touchés. «Les chefs d'Etat sensibles à situation de l'épidémie d'Ebola expriment leur solidarité aux pays affectés et aux victimes, s'engagent en vue d'une mobilisation accrue (...) pour limiter la propagation du virus», dit la déclaration.

Acquis de l'intégration

Citée comme un modèle d'intégration plus ou moins aboutie en Afrique, l'UEMOA a eu le mérite de mettre en place des organes pour assurer son fonctionnement. Avec une monnaie stable, l'Union a bâti un espace économique harmonisé avec des politiques sectorielles communes. Il y a aussi son pacte de convergence, de surveillance, l'union douanière, la libéralisation des échanges intra-régionaux quoiqu'encore relativement faible (moins de 20%). «Sur le socle de la solidarité entre nos peuples et la complémentarité de nos économies, la mission assignée à l'UEMOA a été traduite, dès 1995, en chantiers de l'intégration reposant sur la surveillance multilatérale des politiques microéconomiques, la construction d'un marché commun, l'harmonisation des législations, notamment en matière économique, la mise en place de politiques et programmes sectoriels communs, corrélativement au déploiement progressif d'une architecture institutionnelle fonctionnelle», a résumé le président de la Commission, le Sénégalais Cheikhe Hadjibou Soumaré. Satisfecit pour le président Compaoré pour qui l'Union est une organisation exemplaire sur le continent. « Si l'UEMOA est aujourd'hui (...) crédible et dynamique, elle le doit à la volonté politique et à l'engagement renouvelé de chacun des Etats membres, à l'efficacité de ses institutions spécialisées autonomes et à l'adhésion de tous les acteurs», a-t-il dit.
Avec 63 projets pour un montant de 3 000 milliards de F CFA, le programme économique régional I et avec cent projets pour la phase II d'un coût d'environ 6 000 milliards de F CFA constitue la face visible, pertinente, du processus d'intégration. «Les objectifs (...) demeurent l'amélioration des conditions de vie des populations et d'assurer la croissance, en exploitant les avantages comparatifs entre les pays», indique un document distribué aux journalistes. «Ces acquis traduisent la maturité de notre Union qui doit se projeter dans l'avenir pour devenir une référence», a plaidé M. Soumaré devant les chefs d'Etat et un parterre de plus 500 invités. Pour autant, l'organisation régionale doit faire face aux défis de l'application effective des réformes comme celle portant sur la libre circulation des personnes entachée par les tracasseries et les prélèvements illicites aux frontières. Autre défi non moins important, c'est la question sécuritaire avec la menace djihadiste au Nord-Mali et la secte islamiste Boko haram.

Changement de cap

Un changement de cap que le président en exercice de l'organisation régionale a appelé de tous ses vœux. «La libre circulation nous interpelle et donnera une âme à notre Union». La question énergétique, celle des infrastructures constituent aussi des challenges à l'intégration. Car a-t-il martelé, «il est illusoire de vouloir promouvoir l'économie sans résoudre la question énergétique pour les populations et rendre nos entreprises compétitives», appelant la BOAD et la Banque centrale à financer l'économie ouest-africaine pour un maillage via l'interconnexion. Il fait ainsi allusion aux projets intégrateurs comme la Boucle ferroviaire estimée à plus de 1 000 milliards de F CFA et les routes transnationales.
Un appel qui n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd, puisque le gouverneur de la Banque centrale, Tiémoko Koné, a annoncé un assouplissement de la réglementation bancaire visant à favoriser le crédit et à régler les problèmes asymétriques d'informations sur les débiteurs. Enfin, la BCEAO a aussi ouvert un marché de la dette sur lequel les Etats peuvent mobiliser des ressources pour financer leurs activités courantes et d'investissement.


Saturnin N. COULIBALY
Adama SEDGO

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Déclaration des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UEMOA sur la fièvre hémorragique à virus Ebola

Les chefs d’Etat de l’Union économique et monétaire ouest-africaine réunis le 20 octobre 2014 à Ouagadougou, Burkina Faso à l’occasion de la cérémonie commémorative du 20e anniversaire de la création de l’Union,
Sensibles à la situation qui prévaut dans la région ouest-africaine à cause de l’épidémie de la fièvre hémorragique à virus Ebola,
Expriment leur solidarité aux pays affectés et aux populations victimes,
S’engagent aux côtés des pays touchés et de la communauté internationale en vue d’une mobilisation plus accrue pour venir en aide aux populations affectées par cette pandémie,
Saluent les efforts de la communauté internationale contre cette maladie et l’exhortent à continuer de mobiliser les moyens nécessaires afin de limiter la propagation du virus et de trouver rapidement un remède en vue de l’éradication de cette maladie,
Ont décidé d’allouer un montant de 1,5 million de dollars aux pays concernés.
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