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Fara: une journée pour célébrer la banane

Publié le lundi 20 octobre 2014 | Sidwaya

© Autre presse par DR
Fara: une journée pour célébrer la banane

La Société coopérative agropastorale de Fara (SOCAF) a organisé une journée promotionnelle de la banane, le samedi 18 octobre 2014 dans ladite localité sur le thème : «Développement de la production bananière dans la zone de Fara : enjeux et perspectives». Par cette activité, la SOCAF entend donner plus de visibilité à ses productions et particulièrement à la banane.

La banane était à l’honneur le samedi 18 octobre 2014 à Fara, commune rurale située dans la province des Balé et distante de 182 km de Ouagadougou. En effet, la Société coopérative agropastorale de Fara (SOCAF) y a tenu la première journée promotionnelle de la banane sous le thème : «Développement de la production bananière dans la zone de Fara : enjeux et perspectives». Ainsi, les participants à cette foire ont pu voir plusieurs qualités de bananes et des plantations de bananes. Selon le représentant du président de la SOCAF, Paul Ouédraogo, la structure produit environ 2110 tonnes de bananes par an et cette production rapporterait presque 1 300 000 000 de F CFA annuellement aux producteurs. A l’en croire, la filière banane est porteuse à Fara. Il a cependant relevé que malgré ces résultats encourageants, toutes les conditions techniques, financières, matérielles et infrastructurelles ne sont pas toujours réunies pour permettre aux producteurs de tirer meilleure partie de leur activité, d’où l’organisation de la fête de la banane. «Cette journée promotionnelle traduit l’ambition des producteurs de bananes de la SOCAF de surmonter les problèmes qui se posent à eux pour faire de la culture de la banane une activité plus rentable. Elle est aussi un témoignage fort à l’endroit de nos partenaires pour leur dire qu’ils ne se sont pas trompés en acceptant de nous accompagner dans la quête du mieux-être», a-t-il ajouté. Le conseiller technique et représentant du ministre de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire, Alain Tagnan, a pour sa part déclaré que cette journée promotionnelle vient à point nommé. Il a affirmé que l’organisation d’une telle manifestation pour la filière banane est une réponse adéquate à la valorisation de la production fruitière et s’inscrit dans les politiques gouvernementales du pays. «Ainsi, la banane sera davantage un complément alimentaire qui procure des revenus substantiels aux producteurs. Elle pourra surtout contribuer à la fixation des jeunes dans leurs terroirs, à la lutte contre la pauvreté et à l’essor de l’économie communale, régionale et nationale», a indiqué Alain Tagnan. Il a encouragé la SOCAF à poursuivre son œuvre, et l’a assurée du soutien de son département ministériel pour relever les défis qui se posent aux différents maillons (production, transformation et distribution) de cette filière.

Des doléances aux autorités

Les producteurs ont saisi l’occasion de cette foire de la banane pour soumettre des doléances aux autorités. Pour le représentant du président de la SOCAF, Paul Ouédraogo, les producteurs de bananes de Fara rencontrent plusieurs difficultés notamment l’état de la route. «Notre difficulté majeure est le tronçon carrefour- Poura-Fara-Hamélé qui est impraticable, provoquant souvent la perte de centaines de tonnes de bananes quand des camions s’embourbent», a-t-il déploré. La SOCAF a lancé un cri du cœur pour qu’une solution soit trouvée à l’état défectueux de la principale voie de desserte en vue de faciliter l’écoulement de la banane. Ils ont aussi interpellé les autorités sur la cherté du coût du matériel d’exploitation de la banane et le manque de produits phytosanitaires homologués pour lutter contre les maladies comme la mosaïque et la cercosporiose qui sévissent sur les bananiers à Fara.
La SOCAF compte 61 membres dont 35 femmes et 26 hommes. Elle exploite un domaine foncier de 360 hectares dont 54 hectares aménagés pour la production de la banane. Le reste du domaine non encore aménagé est consacré à la culture du riz, du maïs, à la production maraîchère et à l’élevage. La SOCAF vise l’amélioration des conditions de vie de ses membres et l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire. Dans ses actions, elle bénéficie du soutien du ministère de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire, de partenaires techniques et financiers dont la Fondation des Etats-Unis pour le développement en Afrique (USADF). De l’avis de la coordonnatrice de USADF au Burkina Faso, Nathalie Tinguery, cette fondation soutient la SOCAF depuis 2011. «En plus d’un financement de 97 447 431 F CFA octroyé directement à la coopérative, USADF lui fournit également une assistance technique», a-t-elle attesté.

Eliane SOME