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Dégradation des routes construites par le MCA-BF: une mission sur le terrain
Publié le lundi 20 octobre 2014  |  FasoZine
Dégradation
© FasoZine par DR
Dégradation Des Routes Construites Par Le MCA-BF: Une Mission Sur Le Terrain




Communiquer sur les pathologies apparues pendant et après les travaux et de voir les dispositions en cours par rapport à certaines dégradations des chantiers routiers financés par le Millénium challenge account Burkina (MCA/Burkina) dans les régions du Haut-Bassin et du Mouhoun, c’est l’objectif d’une mission initiée par le MCA/Burkina, en partenariat avec l’Agence de travaux des infrastructures du Burkina (Agetib). Regroupant responsables du Millénium challenge corporation (MCC), du MCA, du ministère en charge du Transport et des routes et hommes des médias, ladite mission s’est déroulée du 15 au 17 octobre 2014.


Sur la Route nationale numéro 7 (RN7), la délégation a pu constater la praticabilité de la route Bobo-Banfora. Une route qui, jusque-là, était jonchée de nids-de-poules par endroits. Au niveau du PK60 en partance de Bobo-Dioulasso qui a fait l’objet de polémique (cette partie de la route, malgré les travaux, demeure toujours dégradée), le directeur général de l’entretien routier, Adama Sorgho, explique que « cette zone est particulière et nécessite des études » qui seraient d’ailleurs en cours.

Et Karim Triandé, le directeur général de l’Agetib d’expliquer que « l’entretien périodique (le cas de cette route) est différent de la reprise totale d’une route ». Selon ses propos, « ce sont des travaux limités qui sont exécutés pour prolonger la durée de vie d’une route en attendant des travaux de reconstruction, de réhabilitation ou de renforcement ». Il souligne d’ailleurs qu’ « un projet de 60 milliards, accepté par les bailleurs de fonds, est en voie d’être bouclé pour l’entretien régulier des routes ». Ce projet est inclus dans le Fonds incitatif pour l’entretien périodique des routes (FIEP) initié par le MCC et qui seront gérés par le Fonds d’entretien routier du Burkina (FER-B). Il faut rappeler que la RN7 a été construite en 1979 et fait partie du corridor de l’UEMOA) selon M. Triandé.

Dans le cadre des travaux d’entretien de la RN7, les chaussées ont été élargies de 1 mètre de part et d’autres, de nouveaux panneaux de signalisation ont été installés et 2Km de route ont été réalisés en béton bitumineux au niveau du rond point menant au port sec de Bobo-Dioulasso. Le DG Agetib fait aussi remarquer que « depuis 1999, cette route n’a pas connu d’entretien faute de moyens».

« Des travaux réalisés dans le plus grand sérieux »

Les caravaniers ont aussi pu constater la praticabilité de la route Dédougou-Nouna-frontière du Mali, la RN14. A ce niveau également, il a été constaté une légère dégradation du pont de Sonenko non loin de la frontière du Mali, dû, selon Adama Belem, expert en infrastructures à l’Agence du partenariat pour le développement (APD), à l’obstruction des eaux par des troncs d’arbres suite aux travaux de la Sonabel. Pour lui, « l’APD qui est dans la dynamique de pérenniser les acquis du compact, va prendre la relève, corriger tous les points relevés et finaliser tous les travaux qui n’ont pas pu l’être lors de la phase d’opérationnalisation du MCA/Burkina ».

« Satisfaction totale» pour le coordonateur national du MCA, Joseph Bissiri Sirima (qui a rejoint la délégation à Dédougou) pour qui, « tout a été fait dans le plus grand sérieux en dépit de ce que toute œuvre humaines est faillible».

Toutefois, il rassure que la retenue de garantie de l’entreprise réalisatrice des travaux servira à couvrir tout manquement. Même son de cloche chez Christopher Davis, représentant le MCC/Burkina. Conduisant la délégation des Communauté villageoises pour le développement (CVD) des villages traversés par ladite route, Alexis Joseph Dabou, maire de la commune de Madiba, dit être satisfait des travaux réalisés et remercie les autorités gouvernementales et le MCA pour « cette initiative qui permettra le désenclavement de la localité ». Par rapport à une certaines rumeurs qui faisaient état de la mauvaise conduite des travaux, il dit avoir « constaté le contraire » et invite les populations à faire preuve de civisme pour la survie de l’infrastructure.

Abel Azonhandé
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