La Fondation Terre des hommes- Lausane au Burkina Faso, a organisé, le jeudi 29 novembre 2012 à Dori, un atelier de lancement du réseau de protection des enfants.
La protection et l’amélioration de la qualité de prise en charge des enfants vulnérables et victimes au Burkina Faso est un défi majeur pour la Fondation Terre des hommes. Dans cette optique, elle a tenu le jeudi 29 novembre à Dori, un atelier de lancement de son réseau de protection des enfants de Dori. Ce programme a pour objectif de renforcer la synergie entre les différents acteurs, améliorer le système de référencement des cas en gestion et donner une meilleure efficacité à l’offre globale de prise en charge. Les acteurs-clés tels la justice ,la gendarmerie, la police et les représentants des structures déconcentrées ont manifesté leur engagement aux côtés des représentants de l’ONG lors de la cérémonie de lancement présidée par Nouzélé Kafando, secrétaire général, représentants le haut-commissaire de la province du Seno .
Dans son discours introductif, M. Kafando a relevé que depuis plusieurs années des phénomènes sont apparus ou se sont accentués, mettant en péril la situation de milliers d’enfants dans la province. L’exploitation des mines, la présence massive des réfugiés maliens, la non-scolarisation des enfants en particulier les filles, l’exode des jeunes, le phénomène de délinquance, les formes diverses de violences sur l’enfant, constituent autant de préoccupations dans la localité. Cet atelier, selon lui, organisé pour lancer les activités du réseau de protection des enfants de la province du Seno, est porteur de beaucoup d’espoir. Il va permettre de mieux connaître la situation individuelle de chaque enfant et de lui apporter la meilleur réponse possible, en tenant compte de ses besoins de protection, de son intérêt supérieur et en le prenant comme acteur de son propre développement
Constituer une force pour relever le défi
Selon le chef de programme de l’ONG Terre des hommes, Hermann Zoungrana, la structure travaille au niveau de la province du Seno depuis 2009. Les actions consistent à accompagner directement les enfants qui travaillent dans les mines. « Nous avons accompagné 200 enfants durant deux ans pour les former dans un métier. Nous avons aussi des actions que nous menons pour les enfants refugiés maliens au niveau de la province. Nous nous sommes dit que notre action pourrait faire tache d’huile que si nous arrivions à accompagner les acteurs eux-mêmes et aider d’autres acteurs à aller dans le même sens », a-t-il affirmé. Il a ajouté que le but, c’est de mettre ensemble un certain nombre d’acteurs qui ont l’enfant dans leur mission, c’est-à-dire la police, la justice, l’action sociale, la santé, quelques ONG afin de constituer une force pour relever le défi. En termes d’expérience, M. Zoungrana a indiqué que des réseaux existent à Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Tougan, Zorgho et Diapaga.
L’idée de Dori permettra de mettre en place une structure provinciale constituée de membres, dotée de ressources qui puissent mener des activités avec un certain nombre de partenaires. Et pour cela, toujours selon le chef de programme, Terre des hommes accompagne ce réseau aux plans technique et financier.
« L’action que nous menons est inscrite dans le cadre d’une mission globale avec des partenaires : la Croix-Rouge, Save the children et nous sommes accompagnés par une structure sociale qui est bénéficiaire mais aussi acteur », a-t-il dit. Concernant la prise en charge, il a expliqué que dès qu’il y a un système d’alerte, le réseau doit pouvoir détecter et signaler les cas d’abus et de violences et ensuite mettre en place un mécanisme de prise en charge. Terre des hommes est une ONG suisse, présente au Burkina depuis 1986. Elle compte étendre ses réseaux à toutes les autres provinces.
