L’Ombudsman (Médiateur) danois, Jorgen Steen Sorensen, accompagné de son chargé de relations internationales, Jens Olsen, a échangé avec le Médiateur du Faso, Alima Déborah Traoré et ses collaborateurs, le vendredi 7 novembre 2012 à Ouagadougou. Les deux parties ont tracé les sillons d’éventuels domaines de coopération entre elles.
Trois points étaient à l’ordre du jour des échanges entre la délégation de l’Ombudsman danois, avec à sa tête, Jorgen Steen Sorensen et celle du Médiateur du Faso, conduite par sa première responsable, Alima Déborah Traoré, le vendredi 7 novembre 2012 à Ouagadougou. En effet, les délégations ont évoqué les similitudes ainsi que les différences entre les deux institutions et d’éventuels domaines de coopération pour un renforcement des capacités des deux entités. Les participants ont reconnu que les points de ressemblance portent, entre autres, sur la nature des deux institutions, notamment en ce qui concerne la défense des intérêts du citoyen et le souci de la bonne gouvernance.
Les autres aspects de convergence ont trait au mode de saisine qui se fait, soit directement, soit par autosaisine. Quant aux dissemblances, elles ont porté sur le mode de désignation du premier responsable des deux entités. En effet, au Danemark, il est élu par le parlement tandis qu’au Burkina, il est nommé par le président du Faso. Les Danois ont affirmé avoir été séduits par les audiences foraines pratiquées au « pays des Hommes intègres » ainsi que la capacité qu’a le Médiateur du Faso d’attirer l’attention du chef de l’Etat sur les réformes administratives. Les Burkinabè, à leur tour, ont promis de s’inspirer des inspections telles que menées par l’Ombudsman. Le chargé de relations internationales du Médiateur danois, Jens Olsen, a salué la sagesse dans la gestion des affaires par l’institution burkinabè.
L’Ombudsman danois, Jorgen Steen Sorensen, a jugé son séjour très fructueux. A cet effet, il a déclaré vouloir mener une « coopération ambitieuse » avec son homologue burkinabè, à travers l’organisation de séminaires dans les deux pays. Le Médiateur du Faso, Alima Déborah Traoré, a indiqué que l’essentiel de la coopération pourrait résider dans une mise en œuvre optimale des missions des deux entités en vue d’accompagner le citoyen dans la recherche ou dans la restitution de son droit. « Nous voulons développer une autre approche qui est de nous autosaisir sur des questions d’intérêt général, quand bien même le citoyen n’est pas venu se plaindre auprès de nous pour peu que ses griefs touchent une grande majorité des usagers du secteur public », a-t-elle expliqué. Elle a ajouté que l’institution qu’elle dirige, envisage de mettre l’accent sur les inspections, à savoir la prise d’initiative, pour visiter des espaces où se trouvent les personnes vulnérables pour constater de probables dysfonctionnements entre la politique nationale prônée par l’Etat et la réalité.
