Le 10 décembre 2012 à Ouagadougou, le secrétaire exécutif national du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) a animé un point de presse afin de donner son analyse du processus électoral depuis la campagne jusqu’à la proclamation des résultats provisoires par la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Selon Assimi Koanda, son parti se félicite des performances réalisées. Il tend également la main à leurs adversaires politiques afin que les acquis démocratiques du pays soient préservés.
Assimi Koanda, secrétaire exécutif national du CDP, a une seule certitude : le nombre de députés aux couleurs du CDP a régressé. Néanmoins, le parti se dit satisfait de ses performances au regard du contexte général qui a prévalu avant les élections. En effet, au cours de l’année 2011, le CDP a été victime de nombreuses agressions. « Notre parti a été malmené au cours de l’année 2011 », a laissé entendre le principal animateur de la rencontre avec les hommes de média. « On a brûlé nos sièges, nos documents ; des domiciles de nos camarades ont été incendiés », et malgré tout, le peuple est resté vigilant, a fait remarquer le premier responsable du CDP. Les 70 députés que le parti a enregistrés sont la preuve que le CDP « reste le parti qui met en avant le bonheur du peuple », a soutenu Assimi Koanda. Avec un tel nombre de députés, le parti dispose de la majorité absolue et est en mesure de mettre en exécution le programme quinquennal du président du Faso.
« On les verra à l’Assemblée… »
Le CDP préfère-t-il l’ADF/RDA comme chef de file de l’opposition ? Réagissant sur le changement de parti pour le Chef de file de l’opposition politique (CFOP), les responsables du CDP font remarquer que c’est l’ADF/RDA qui arrive comme deuxième force politique au Burkina Faso ; mais au regard de la loi, c’est l’UPC qui occupera le siège du CFOP. Le directeur national de campagne du CDP, Jean Léonard Compaoré, a d’ailleurs souligné que tout parti politique qui parvient à l’Assemblée nationale mérite d’être félicité. « Ils viendront à l’Assemblée et on se verra », a lancé le directeur national de campagne. Si certaines voix s’élèvent pour se plaindre de fraudes aux élections, Jean Léonard Compaoré a expliqué que « ceux qui parlent de changement, ce sont ceux qui ont été changés.
C’est le refus d’être changés qui les a fait partir et comme ils ne veulent pas être changés, ils sont partis et ils parlent de changement ». Quant à l’accusation de l’UPC qui estime que le CDP dispose d’une « industrie de fabrique des résultats », Jean Léonard Compaoré a précisé : « Nous allons essayer de savoir quelles sont les zones industrielles. Et d’ailleurs, ceux qui parlent de fraudes, ce sont eux qui savent le faire ». Au regard des résultats et du climat dans lequel la campagne et les élections se sont déroulées, Assimi Koanda pense que des acquis ont été engrangés, puisqu’il n’y a pas eu d’incident majeur. Cette élection vient, une fois de plus, confirmer « la respectabilité du Burkina Faso » et Assimi Koanda en est fier. Il importe que ces acquis soient préservés d’où l’appel aux adversaires politiques à aider à préserver cette respectabilité.