70 députés sur 127, soit 55,11% ; 12340 conseillers municipaux sur 18 645, soit 66,18%. La moisson n’est pas aussi bonne qu’aux précédentes élections où le parti au pouvoir comptait 73 députés sur 111. Mais au regard du contexte dans lequel s’est tenu ce scrutin, Assimi Kouanda et ses camarades se disent satisfaits de ce score et adressent leurs remerciements à l’ensemble du peuple burkinabè. Le secrétariat exécutif national du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) a organisé une conférence de presse au siège du parti à Ouagadougou ce 10 décembre 2012 pour faire le bilan de sa participation aux élections législatives et municipales couplées du 02 décembre dernier.
Le secrétaire exécutif national du CDP, Assimi Kouanda, a qualifié de nette et éclatante la victoire de son parti à l’issu du double scrutin du 02 décembre 2012. Avec ses 70 députés, son parti dispose de la majorité absolue à l’assemblée nationale. Le CDP va également gérer la majorité des 351 communes et des 19 arrondissements que compte le Burkina car il a remporté 12 340 sièges au niveau des élections municipales. Ainsi, le CDP peut se targuer d’avoir confirmé sa suprématie sur l’échiquier politique national. La satisfaction de Assimi Kouanda est d’autant plus grande que son parti demeure majoritaire dans les deux principales villes du Burkina que sont Ouagadougou et Bobo-Dioulasso. Au législatives, le CDP a remporté quatre des neuf sièges au Kadiogo et trois des six sièges au Houet selon les résultats provisoires proclamés par la CENI. Aucun parti n’a fait autant, encore moins plus.
Le CDP a certes reculé en termes de nombre de députés et de pourcentage (55,11% pour les législatives et 66,18% pour les municipales). Mais, au regard de la crise qui a sérieusement « malmené le parti » en 2011, il y a lieu de se satisfaire de ces résultats. C’est pourquoi le patron du parti déclare : « pour nous, la campagne s’est globalement bien déroulée ».
En termes d’enseignements à tirer de ces élections, le secrétaire exécutif national du CDP retient : la forte mobilisation du peuple burkinabè le jour des élections (plus de 75% de participation) ; l’engagement des militants du CDP ; le bon déroulement de ce premier scrutin avec la biométrie. « C’est l’élévation de la côte de respectabilité de notre pays à travers ces élections et nous en sommes très fiers », ajoute-t-il.
Cette conférence de presse était l’occasion de faire le bilan de sa participation à ces élections, mais aussi dire merci au « peuple burkinabè, aux militants du CDP, aux observateurs, aux amis du Burkina… ». Assimi Kouanda n’a pas oublié « la presse qui a joué sa partition » dans le bon déroulement de ces élections. Il a lancé un appel à tous, y compris les adversaires, afin que chacun puisse contribuer au développement du Burkina et non à sa destruction.
L’occasion était belle pour les journalistes pour revenir sur la candidature de Ousmane Guiro, l’ex-DG des douanes, aux municipales. Ce sont les habitants de son village qui ont demandé à ce qu’il soit candidat. En plus, sur le plan juridique, Ousmane Guiro jouit toujours de ses droits civiques, a soutenu le secrétaire exécutif national du CDP.
Quant aux tentatives de fraudes ou manipulations des résultats qui se seraient déroulées dans certains arrondissements de la ville de Ouagadougou, les premiers responsables du CDP ne se sentiraient pas concerner. « Nous ne savons pas ce que c’est que les fraudes », a lancé un des responsables du CDP.
Certains responsables du parti au pouvoir estiment également que la 2e force politique du Burkina serait leur allié l’ADF/RDA qui totalise plus de voix que l’UPC au plan national pendant ces élections même si en termes d’élus le parti de Zéphirin Diabré passe devant (19 députés contre 18).