Le Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) envisage du 12 au 22 décembre 2012, la grève des gardes et des permanences. Après ses 96 heures de grève en novembre dernier et qui est restée sans suite, le syndicat pour cette fois, lors d’un point de presse le vendredi 7 décembre à Ouahigouya, veut prendre la population à témoin et lui signifier que la lutte menée n’est nullement engagée contre elle.
« Au contraire, cette population doit bénéficier d’une bonne prise en charge sanitaire si toute fois les revendications aboutissent ». Le point de presse, animé par la section du Yatenga, vise donc à donner l’information à la population par rapport aux différents mouvements et grèves qu’elle organise. « Celles tenues les 13, 14, 15 et 16 novembre dernier ont été bien suivies, mais le même silence et mépris affiché par le gouvernement demeure » ; a indiqué Issaka Ouattara, secrétaire général du SYNTSHA de la section du Yatenga. Les deux phases des set-ins que la structure avait entreprises ont pris fin le vendredi 7 novembre et le syndicat envisage du 12 au 22 décembre à venir, tenir la grève des gardes et des permanences. Parce que juge-t-il « de nombreux points de la plate-forme contenus dans le protocole signé avec le gouvernement en juin 2011 ne sont pas respectés ». C’est donc dire que le gouvernement n’a pas tenu parole, à entendre les représentants de la section. « Notre syndicat privilégie la concertation et le dialogue. Dans ce cadre, nous avons demandé plusieurs audiences avec le ministre de la santé pour relancer le protocole d’accord. A notre grand étonnement, jusqu’à cinq audiences, le ministre n’a daigné répondre à aucune », ont-ils souligné. Les grands axes de la plate-forme portent sur les conditions de travail, la carrière des agents, des rémunérations et autres droits. A cela s’ajoute la situation difficile des formations sanitaires, des pannes récurrentes des équipements biomédicaux, des insuffisances dans la maîtrise des équipements, des ruptures fréquentes des réactifs et des consommables médicaux. L’autre constat, c’est celui du service de l’élevage où il y a insuffisance des matériels d’intervention et des chaînes de froid dans les services vétérinaires. C’est pourquoi il est nécessaire que la population soit informée et qu’elle comprenne que cette lutte est dans l’intérêt de tous, si la prise en charge des urgences était gratuite avec des ambulances en nombre suffisant et des structures de santé renforcées en personnel. « Le soutien de la population est demandé pour réussir ces revendications », a souhaité la section.