La Chambre des mines du Burkina a organisé le samedi 8 décembre 2012, un atelier sur la fourniture de biens locaux. L’objectif est d’encourager l’utilisation des biens et services locaux dans les mines.
La capitale burkinabè a abrité du 6 au 8 décembre 2012, la cinquième édition des Journées de promotion minière. Pour ce faire, la Chambre des mines en collaboration avec la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina (CCI-BF) a tenu un atelier sur la fourniture des biens et services locaux dans les mines. Le vice-président de la Chambre des mines, Tidiane René Barry, a rappelé que les mines représentent un secteur important du Burkina avec 12% du PIB et une contribution au budget de l’Etat à hauteur de 127 milliards en 2011.
« Le Burkina Faso se trouve actuellement, dans un boom minier. Il faut que ce boom puisse créer des opportunités pour augmenter les retombées indirectes du secteur », a-t-il indiqué.
Selon lui, la thématique sur les biens et services locaux dans les mines est très importante.
« C’est un volet sur lequel on peut compter pour contribuer au développement du pays, grâce à l’industrie minière », a-t-il ajouté. Pour M. Barry, des pays comme le Ghana, qui ont près de cent ans d’histoire minière ont pu développer, à côté des grandes mines, une galaxie d’entreprises qui fournissent des biens et des services. « Ces entreprises créent des emplois, payent des impôts qui ont un dynamisme au budget de l’Etat, en plus des contributions directes que ces mines rapportent », a-t-il poursuivi. Et Félix Sanon de la CCI-BF d’appuyer : « Depuis 2009, les mines sont devenues la principale ressource d’exportation du pays. Donc, il faut travailler à développer la fourniture des biens et services locaux, afin que ces mines puissent bénéficier à tous les Burkinabè, notamment les industries Burkinabè ». Pour lui, l’idée est de travailler à ce que les mines aient des retombées directes au niveau de l’Etat et au niveau des populations. « Le plus important n’est pas seulement ce qu’apportent les mines à l’Etat, mais qu’elles soient aussi profitables à tous les Burkinabè », a-t-il précisé. Il a suggéré l’implication de toutes les parties, c’est-à-dire l’Etat, les sociétés minières et les entreprises burkinabè dans le développement de la fourniture des biens et services locaux dans les mines au Burkina Faso. « Les sociétés qui s’installent au Burkina doivent avoir un quota pour l’utilisation des services locaux.
Egalement ,les entreprises doivent travailler à améliorer la qualité des produits qu’elles proposent aux sociétés minières », a conclu M. Sanon.