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Promotion du dialogue interreligieux: les journalistes mis à contribution
Publié le jeudi 16 octobre 2014  |  Sidwaya




Le Ministère de la culture et du tourisme, en partenariat avec l’Organisation islamique pour l’éducation, la science et la culture(ISESCO), a organisé les 9 et 10 octobre 2014, à Loumbila, dans la province de l'Oubritenga, un atelier de formation sur le dialogue interreligieux, au profit des journalistes et communicateurs.

Dans un contexte international marqué par une escalade des tensions entre courants religieux et une tendance à l’intolérance, l’Organisation islamique pour l’éducation, la science et la culture (ISESCO) et son partenaire, le ministère de la culture et du tourisme, ont décidé de mettre un accent sur la promotion du dialogue interreligieux. C’est dans ce cadre que s’est ouvert le 10 octobre 2014 à Loumbila, un atelier qui a permis à une cinquantaine de journalistes de se pencher sur le thème : « Médias et dialogue interreligieux ». La place de la religion dans la protection du patrimoine culturel au Burkina Fao, le traitement de l’information religieuse par les médias au Burkina : entre stéréotypes et objectivités, les bonnes pratiques en matière de traitement et de diffusion de l’information religieuse dans les médias au Burkina Faso, sont les sous-thèmes qui ont été développés pour éclairer la lanterne des hommes et femmes des médias. Pour le directeur exécutif du Programme des musées de l’Afrique de l’Ouest (WAMP), Dr Boureima Diamitani, l’un des formateurs, il s’est agi pour lui, de passer en revue les différentes religions dites révélées et celles traditionnelles, de montrer qu’elles font partie du patrimoine culturel que leurs adeptes se doivent de préserver.
Selon le point focal de l’institution, Aboubacar Sanfo, cette rencontre s’inscrit dans la mise en œuvre du programme : «Capitale de la culture islamique», par l’ISESCO et la Conférence islamique. A ce titre, Ouagadougou a été choisie pour représenter la région africaine, pour l’année 2014. «L’ISESCO veut, à travers ce programme de célébration de la culture islamique, interpeller chaque Etat sur les valeurs de paix, de miséricorde et d’amour, prônées par l’islam qui doivent être le fondement de toute relation entre les pratiquants des différentes religions», a-t-il précisé. Selon lui, le poids grandissant des conceptions dogmatiques au sein des grandes institutions religieuses aggrave les clivages idéologiques et les tensions sociales et Boubacar Sanfo a dit fonder un réel espoir sur cette formation des professionnels de l’information qui, a-t-il dit, doit leur permettre de redoubler d’effort dans le respect de l’éthique et des codes déontologiques de traitement de l’information. Et cela, dans un esprit de sensibilisation constructive des populations sur la nécessité de protéger et de promouvoir le patrimoine culturel, quelle que soit son appartenance religieuse. C’est d’ailleurs pour cette raison, a-t-il expliqué, que la directrice générale de l’Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), Irina Bokova, avait, à la suite des méfaits des islamistes sur le riche patrimoine culturel malien, interpellé les pays du monde à s’unir et à renforcer les liens de coopération et les mesures de sécurité, afin de participer à la protection de ces patrimoines historiques menacés.
Pour le ministre de la culture et du tourisme, représenté par Ardiouma Soma, secrétaire général intérimaire, dans le contexte d’un environnement perturbé, l’Afrique en général et le Burkina Faso en particulier, doivent se préparer à faire face à des grands défis dont le succès repose immanquablement, sur la conjugaison et le respect de la diversité culturelle et surtout, du dialogue interculturel. « Ces gages de paix et de respect des valeurs partagées doivent permettre, au-delà des divergences confessionnelles, d’appréhender la quintessence du respect de la différence, la protection des droits et la sécurité culturelle », a-t-il souligné. Pour cela, il a invité les hommes des médias à user de la liberté d’expression pour soutenir l’initiative de l’ISESCO, en œuvrant à une plus large information des populations sur le concept du dialogue interreligieux. Il a salué le travail fait par les journalistes au quotidien. «Votre abnégation au travail et votre quête permanente d’une information saine et constructive sont des adjuvants pour le développement intellectuel et l’édification du pays», a-t-il déclaré. Ce conciliabule pourrait déboucher sur la mise en place d’un réseau de journalistes de l’ISESCO, qui contribuera à faire connaître davantage l’Institution.

Beyon Romain NEBIE
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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