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Burkina Faso : Djibril bassolet en quête de galère chez les djihadistes au Mali !!
Publié le mercredi 8 aout 2012   |  San Finna


Djibril
© Autre presse par DR
Djibril Bassolé, chef de la diplomatie burkinabè
Djibril Bassolé, chef de la diplomatie burkinabè


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A Paris et dans certaines capitales occidentales et africaines, on ne verrait pas d’un bon œil la nature plustôt » apaisée » des relations entre les dirigeants burkinabé et les djihadistes qui occupent le nord Mali . Info ou intox ?
Pour bon nombre, ces supputations ne viendraient pas seulement de la déclaration de Bigot, qui continue à faire des vagues, avec ses prédictions sur une probable atteinte du Burkina Faso par le syndrome malien en raison des mêmes pathologies (corruption , perte de cohésion de l’armée, déliquescence de la classe politique, collusion avec des groupes islamiques ….); elles reposent sur une position française qui a pris le chemin des écoliers pour sa formulation… Pour d’autres, ces rumeurs sans fondements , véritables ragots de cabarets, découlent uniquement des propos fortement médiatisés du diplomate Français cité ci-dessus .
Quoiqu’il en soit, la question ne devrait pas être classée au rebut sans autre forme de procès, ne serait-ce qu’en raison de son impact amplifié et persistant dans l’opinion nationale et internationale. Se demander ce que le ministre des affaires étrangères du Burkina Faso va chercher dans la galère du nord Mali n’a par conséquent absolument rien d’incongru!!
D’une, la vie au nord Mali n’est pas des plus civilisėe, des plus avenante. La loi du djihad qui s’y applique, la charria qui y sévit, dans un climat baigné par la destruction de lieux saints de monuments historiques, en ferait plutôt un enfer, il faut bien se l’avouer.
D’autre part, Le dialogue préconisé par le facilitateur Compaoré et certains chefs d’état ne fait pas le consensus parmi les maliens, au sein de la cedeao ou de la communauté internationale.

Cette option aurait pu encore, à la limite, se comprendre, du temps ou le mnla semblait mener la danse et occupait des portions de territoires au nord du pays. Le mouvement pouvait alors être utilisé contre les terroristes et autres islamistes armés en cas de guerre. cependant, force’ est de constater que les choses ont radicalement changé avec le renvoi, pour l’essentiel, du mnla au Burkina Faso par les djihadistes ligués.
Resté envers et contre tout attaché au dialogue avec ansar dine, le mujao, qui ne démordent pas de leur attachement à la charria, au djihad, bref, à tous ces mouvements qui n’ont pas répudié officiellement leur liens bien connu avec aqmi semble d’une inconséquence totale!!! Le dialogue, en effet, ne saurait en aucun cas exister et prospérer entre adversaires que s’ils sont habités par l’esprit de compromis. Ce n’est manifestement le cas en l’espèce!!
Alors, de deux choses l’une : ou bien voyant inexorablement la guerre internationale en marche, le président du Faso envoie signifier aux djihadistes que la fin de la » recréation » devant être sifflée, ils feraient mieux d’être plus accomodants, parce que lui ne pourra que les lâcher, ou bien, toujours confiant dans le dialogue, il fait apporter une nouvelle offre de discussion!!??
Dans le premier cas, les critiques de collusion seront dissipées, dans le second cas, il reste à espérer que le dialogue porte effectivement ses fruits, sinon, le risque est bel et bien là que les propos de Bigot ne gagnent encore plus en force et que se confirme qu’entre Paris et Ouagadougou, l’entente cordiale n’est plus au menu !!!

Victory Toussaint

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