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Rentrée scolaire 2014-2015 : affronter les difficultés du moment pour un accès populaire de l’école
Publié le mardi 14 octobre 2014  |  Service d’Information du Gouvernement
Rentrée
© aOuaga.com par A.O
Rentrée scolaire : le maire de l`arrondissement 9 de Ouaga sur le terrain
Mardi 1er octobre 2013. Ouagadougou. Le maire de l`arrondissement 9, Constant Lamoussa Ouédraogo, a effectué une tournée dans les écoles de son ressort pour voir comment se déroule la rentrée des classes




La rentrée scolaire 2014-2015 intervient dans un contexte d’incertitudes pour les parents d’élèves, notamment ceux dont les enfants, admis au CEP, doivent aller en classe de 6e. C’est une situation particulière pour le ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation qui s’est fixé le challenge de réussir l’objectif de l’Education pour Tous (EPT).


C’est connu, le Continuum suscite des inquiétudes tant au niveau du corps enseignant, des parents d’élèves, que des élèves eux-mêmes. Mais le MENA est convaincu que c’est la voie indispensable pour rendre l’école démocratique et efficiente. Les difficultés actuelles, qui sont réelles, ne doivent pas constituer des freins et des motifs d’abandon. Bien au contraire elles doivent galvaniser les acteurs et actrices. Il faut tout faire pour rendre l’accès obligatoire et gratuit à l’école à tous les enfants de 3 à 16 ans, une réalité palpable. On ne peut pas reporter sans cesse ce challenge en le liant au préalable des conditions matérielles et des ressources humaines. En nous engageant dans les voies de la réforme, nous nous obligeons du même coup à trouver et à adapter les moyens, les conditions et les ressources. Les débuts seront sans doute difficiles, mais avec l’engagement réaffirmé et constant du gouvernement et des premiers responsables du pays, le challenge sera tenu. C’est pourquoi, le MENA en appelle à un engagement national déterminé et volontaire de l’ensemble des partenaires sociaux de l’éducation, les syndicats et les associations des parents d’élèves en tête. Il faut réussir le Continuum qui est une étape indispensable à la massification de l’accès et à l’amélioration de la qualité de l’éducation. C’est une étape indispensable « pour démocratiser et rendre l’accès populaire » à tous les enfants du Burkina Faso.
En 2014, le Burkina Faso a enregistré un taux de succès de 82% au certificat d’étude primaire. Le meilleur taux de réussite jusque-là enregistré à cet examen de toute l’histoire de l’éducation burkinabè. Cette performance qui a surpris et bouleversé les prévisions du ministère est en grande partie, le fruit de la première année de mise en œuvre du Continuum. En effet, le Continuum de l’éducation de base, qui crée désormais un cycle unique de l’enseignement de base allant du préscolaire au post primaire, (jusqu’à la classe 3e), résulte des dispositions de la loi d’orientation de l’Education de 2007.
Ce choix opéré par le gouvernement avec l’appui de l’ensemble des acteurs et actrices de l’éducation et de ses partenaires se justifie par le fait que le taux de déperdition pendant la transition du primaire au post-primaire était assez élevé. Seulement 45% des élèves admis au CEP accédaient en classe de 6e.
Outre la correction du taux élevé de déperdition entre les cycles, le continuum consacre l’obligation et la gratuité de l’enseignement de base. Désormais donc il y a une meilleure gestion de la transition entre les cycles ce qui renforce l’efficacité et la pertinence de l’éducation de base.
Il n’a pas fallu longtemps pour que les résultats confirment la justesse et la pertinence du continuum. La première année de mise en œuvre a produit des résultats qui confortent le gouvernement du bien-fondé de son choix. Les excellents résultats enregistrés cette année, ont amené le gouvernement à prendre des mesures exceptionnelles afin de donner une chance à chaque élève de poursuivre son cursus scolaire.
C’est ainsi qu’un partenariat avec le secteur privé a permis d’affecter 20 000 élèves en 6e dans les collèges privés.
Au niveau du MENA il a fallu investiguer de nouvelles possibilités pour prendre en charge l’ensemble des élèves admis au CEP, en classe de 6e. Dans un premier temps il a fallu faire face à l’urgence, en attendant de créer des conditions définitives et pérennes. Pour cela il a fallu imaginer des solutions palliatives. Au niveau des directions déconcentrées on a eu recours à des locaux d’emprunt qui ont permis l’ouverture de 850 classes de 6e correspondant à 850 nouveaux CEG.
Dans un délai assez bref il est envisagé la construction des salles de classes par la méthode des « Préfabriquées » en mettant à contribution les savoirs locaux et les entrepreneurs au niveau des régions.
Le MENA, en tablant sur une prévision de 60% de succès au CEP avait envisagé la construction de 2246 salles de classes qui sont prêtes pour la rentrée scolaire 2014-2015. Pour la réalisation en urgence de 1205 classes supplémentaires, le gouvernement travaille d’arrache-pied afin de trouver une solution dans les plus brefs délais. Le taux élevé de succès au CEP, somme toute heureuse, n’engendre pas seulement une obligation d’infrastructures additionnelles. Il nécessite également des ressources humaines complémentaires. Sur ce point, le gouvernement s’est engagé, à titre exceptionnel, à recruter 1500 enseignants et à reconvertir 1000 instituteurs titulaires du DEUG II, de la licence et de la maîtrise au profit du post primaire pour combler le déficit de 3269 enseignants. Pour satisfaire le besoin en personnel administratif, 1101 agents de bureaux seront redéployés pour le compte du post primaire.
Au niveau du primaire, il est prévu le recrutement de 7 600 instituteurs au titre de mesures nouvelles. La réforme des curricula, entamée en 2013, toujours dans le prolongement du continuum, est entrée dans sa phase expérimentale en cette année scolaire 2014-2015, notamment dans les régions de la Boucle du Mouhoun, du Plateau central, du Sahel, de l’Est, des Hauts Bassins et du Centre. Le MENA a également prévu la mise en œuvre de nouvelles orientations relatives à la formation initiale et continue des enseignants et des encadreurs pédagogiques. La stratégie nationale d’accélération de l’éducation des jeunes filles allant de 2012-2021 va permettre d’atténuer la précarité dans laquelle vivent de nombreuses filles. Le gouvernement n’a pas dérogé à ses missions traditionnelles comme à chaque année scolaire. Il a prévu, pour cette rentrée 2014-2015, 27 milliards de francs CFA pour l’achat des manuels et la dotation en cantine scolaire. Il est envisagé l’acquisition de 65 000 tables-bancs et autres matériels de bureau. 1 milliard de francs CFA est mobilisé pour les écoles sous abris précaires et la réhabilitation des écoles affectées par les intempéries.
En dépit des efforts déjà consentis, le gouvernement est convaincu qu’il faut des mesures structurelles pour parvenir à une éducation de qualité. Pour ce faire, le Plan Stratégique de Développement de l’Education de Base (PDSEB) s’y attèle inlassablement avec les partenaires sociaux, techniques et financiers, et l’ensemble des acteurs et actrices concernés. C’est le lieu de rassurer l’ensemble de la population que le gouvernement est conscient des défis qui l’attendent. Par conséquent, il a mis le secteur de l’éducation au cœur de l’action gouvernementale.


Ministère de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation
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