Politique
Taïwan: encouragements présidentiels aux Burkinabè de l’île
Publié le mardi 14 octobre 2014 | Sidwaya
© Présidence par DR
Fête nationale de la Chine Taïwan : Blaise Compaoré assiste à la grande parade Vendredi 10 octobre 2014. Taipei (Taïwan). Le président du Faso, Blaise Compaoré, et son épouse, Chantal Compaoré, ont pris part, aux côtés du chef de l’Etat taiwanais, Ma Ying Jeou, à la célébration de la 103e anniversaire de la république de Chine Taïwan |
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Avant de quitter la République de Chine (Taïwan) où il a séjourné du 8 au 12 octobre 2014, le couple présidentiel a échangé avec les Burkinabè vivant dans ce pays. Dans la matinée, il a rencontré le personnel de l’ambassade, et dans l’après-midi, la communauté, composée à majorité d’étudiants.
Le séjour de 120 heures du président du Faso Blaise Compaoré sur l’île de Taïwan a révélé des relations bilatérales très étroites. Cela est ressorti, aussi bien dans les discours que dans les actes. Pour le chef de l’Etat qui s’implique activement, avec son gouvernement, dans le raffermissement de ces liens d’amitié et de coopération, le mérite incombe également au personnel de l’ambassade de Taipei. Un personnel réduit « au strict minimum que l’on puisse déployer dans une représentation (ndlr : 16 personnes dont 3 Taïwanais et un Tchadien)», selon les termes du ministre d’Etat en charge des Affaires étrangères, Djibrill Y. Bassolé, qui parvient à produire des résultats fort appréciables. L’ambassadeur Céline Yoda/Konkobo, en poste depuis février 2014, s’est réjouie des mots d’encouragement du mandant Compaoré. Elle a indiqué que les acquis engrangés sont le fruit d’un travail collégial de tous ses collaborateurs, ainsi que de son prédécesseur, Jacques Sawadogo qui, en presque 20 ans de mandature dans la juridiction de la République de Chine (Taïwan), a posé des jalons solides. Mme Yoda s’est engagée, à son tour, à impulser une dynamique nouvelle aux relations bilatérales taïwano-burkinabè. En tous les cas, le chef de l’Etat a signifié aux soldats de première ligne de la diplomatie burkinabè auprès de ce « pays ami » que le travail titanesque doit se poursuivre, l’ambition étant que le peuple taïwanais recouvre ses droits légitimes. «Nous sommes dans le droit chemin en nous engageant aux côtés de ce peuple », a-t-il dit aux diplomates. Il leur a expliqué que la notoriété d’un pays ne résulte pas seulement de son poids économique, mais aussi de sa prédisposition à être utile aux autres. Une façon pour lui de traduire le bien-fondé des médiations et de la participation des forces burkinabè aux opérations de maintien de la paix à l’extérieur de leurs frontières nationales.
Une communauté de 128 personnes
Dans l’après-midi, c’est toute la communauté burkinabè de Taïwan que Blaise Compaoré a rencontrée. Selon les chiffres de l’ambassadeur Yoda, cette communauté est forte de 128 personnes dont les familles du personnel diplomatique, des résidents-travailleurs (une dizaine), des étudiants (82) et 11 élèves-officiers. Elle a indiqué que les étudiants, boursiers pour la plupart de l’Etat taïwanais, sont inscrits dans diverses filières, à travers toute l’île, notamment l’aéronautique, l’agrobusiness, le génie civil, le génie électrique, l’énergie, l’informatique, la santé publique, le commerce international, les relations internationales. Les cycles vont du Bachelor au PHD, en passant par le Master.
A ceux-là, il faut ajouter des stagiaires de courte durée. La langue ne semble pas constituer une barrière pour les étudiants burkinabè, à écouter l’ambassadeur Céline Yoda. «Ils se sont illustrés de fort belle manière, et plus d’une fois, en remportant les compétitions linguistiques organisées au plan national à Taïwan et à d’autres niveaux. Le dernier en date à l’international est le prix de rédaction de la diversité linguistique, option Mandarin, organisé par les Nations unies et remporté par notre compatriote Joani Paré qui, d’ailleurs, a remporté par deux fois le premier prix du concours de speech en mandarin organisé par le Ministère taïwanais des affaires étrangères », a-t-elle rapporté. Des performances vivement applaudies par le président du Faso, à qui les étudiants ont soumis quelques doléances. Le président de l’Association des étudiants et stagiaires burkinabè à Taïwan (AESBT), Moïse Convolbo, a sollicité « une augmentation du nombre de boursiers, une aide aux étudiants préparant une thèse et à ceux devant faire plus de 5 ans d‘études avec un billet aller-retour de mi-parcours, des facilités d’acheminement de nos bagages en fin d’études ».
Les travailleurs-résidents sont, tout aussi dans des domaines variés comme l’informatique (ASUS), le textile (Jsic), l’électricité LED (AELT), l’enseignement universitaire, la logistique et le transit (Green Master International), a précisé leur représentant Patrick Rouamba. Ils sont principalement d’anciens étudiants qui ont obtenu sur place des opportunités d’emplois. Le porte-parole Rouamba a rassuré que tout se passe bien dans la gestion de leur carrière professionnelle.
A toute cette communauté bénéficiant d’une bonne réputation sur leur île d’accueil, Blaise Compaoré a conseillé de poursuivre dans la même dynamique et de faire montre, au quotidien, de solidarité. Il leur a également fait part des actions du gouvernement dans les domaines de la gouvernance, de la santé et de l’éducation, avant de leur dire, surtout aux étudiants, combien le pays compte aussi sur eux pour relever les défis du développement. Répondant à des questions sur l’insécurité, le retour des cerveaux et la situation politique au Burkina, le président du Faso a déclaré que tous ces problèmes sont pris à bras le corps et que des solutions idoines seront
trouvées.
Koumia Alassane KARAMA
(Envoyé spécial)
Réaction du président du Faso à la situation nationale
« Il y a toujours un choix qui doit être fait… »
Interrogé par la communauté burkinabè vivant en République de Chine (Taïwan) sur l’issue de la situation, après la fin du dialogue entre l’opposition et la majorité, le président du Faso, Blaise Compaoré a répondu :
« Nous ne pouvons nous développer sans un espace de stabilité. L’une des valeurs sûres pour assurer cette stabilité, c’est que nous avons la liberté au Burkina Faso. Car au-delà des divergences et des contradictions ou de divergences politiques, ce qui est important, c’est cette liberté et chacun doit pouvoir s’exprimer. 30 000 personnes remplissent un stade parce qu’ils sont contre le référendum, 30 000 autres ou plus qui se mobilisent dans un stade parce qu’ils sont pour le référendum. Chacun peut rentrer, après chez lui et dormir sans être inquiété. C’est cela le plus important en démocratie, la possibilité qu’il y ait des divergences. Maintenant, ce qu’il nous faut comprendre, c’est que le dialogue n’est pas un instrument de la démocratie en tant que tel. Le dialogue ne peut qu’apporter à la démocratie. Parce que la démocratie ne fonctionne que sur la base d’institutions, de structures qui relèvent du peuple souverain. C’est pourquoi les Assemblées nationales et bien d’autres institutions participent à l’organisation et la vie démocratique. Mais le dialogue et les concertations sont des espaces qui apportent à la gouvernance inclusive pour faire en sorte que, pour décider, même celui qui est mandaté, dont le président, est amené à écouter. Toutefois, la république est organisée, avec des institutions représentatives de ce peuple-là. C’est pour cela, je pense que, comme partout ailleurs, les gens peuvent ne pas s’entendre, mais ils finiront toujours par aller dans le sens qui est le plus juste, le plus légitime, qui s’appuie sur la charte fondamentale, sur la loi. C’est normal qu’il y ait des débats, des divergences. Cela témoigne qu’il y a de la liberté dans le pays et aide même les dirigeants. Néanmoins, il y a toujours un choix qui doit être fait pour que toute la nation se retrouve. Si ce choix n’est pas fait par les institutions représentatives, le peuple lui-même peut se saisir de ces divergences pour apprécier. Je peux vous assurer que le débat que nous avons eu, a été très amical. L’avantage que nous avons dans notre pays, c’est qu’il n’y a pas de parti politique fondé sur le régionalisme, l’ethnie, la religion, etc. Ainsi, les débats que nous faisons sont d’ordre purement politique. Et sur ces questions, la vie politique est encadrée par une Constitution sur la base de laquelle on peut savoir ce qui est juste et droit. Pour moi, ce qui est important c’est que nous ayons notre pensée et nos énergies fixés vers le progrès de notre pays… »
K.A.K
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