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Burkina Faso: naissance d’un front progressiste Sankariste
Publié le lundi 13 octobre 2014  |  FasoZine
Dialogue
© aOuaga.com par G.S
Dialogue politique : l`opposition suspend sa participation
Lundi 6 octobre 2014. Ouagadougou. Le chef de file de l`opposition, Zéphirin Diabré, a animé une conférence de presse dans l`après-midi au siège de son institution pour annoncer la suspension de la délégation qu`il conduit au dialogue inclusif avec la majorité présidentielle initié par le chef de l`Etat. Photo : Me Bénéwendé Sankara, président de l`Union pour la renaissance/Parti sankariste (UNIR/PS)




Trois partis ont créé le Front progressiste sankariste à l’issue d’un congrès qui a eu lieu le 11 octobre 2014 à la maison du peuple à Ouagadougou. Finies donc, d’après eux, les querelles de chiffonniers qu’ils se menaient. Le temps est plutôt venu à les en croire, de barrer la route aux «Judas » de la révolution du 4 août 1983.

Plus personne ne semblait croire en leur capacité à s’unir. L’on se souviendra encore et toujours des coups-bas, des injures et autres invectives que s’échangeaient certains dirigeants de partis sankaristes. Ils ont reconnu eux-mêmes à la clôture de leur congrès que personne n’osait miser un kopeck sur leur union envisagée. Après les colloques, les symposiums, les séminaires, les ateliers au cours desquels ils envisageaient vainement l’unité sankariste, ils se félicitent aujourd’hui d’avoir relevé le pari.

Le Front des forces sociales (FSS) de Norbert Michel Tiendrébéogo, l’Union pour la renaissance/Parti sankariste (Unir/PS) de Me Bénéwendé Sankara et le Conseil national révolutionnaire/ Mouvement sankariste (CNR/MS) de Romain Conombo ont décidé de coaliser leurs forces afin, disent-ils, de remettre le Burkina Faso sur la voie du progrès. Pour cela, ils viennent de créer le Front progressiste sankariste que préside Me Sankara.

Ce dernier a laissé entendre que le Front se veut une réponse à l’appel collectif du peuple burkinabè qui exige l’unité sankariste comme gage d’un changement alternatif. Le nouveau président a dit mesurer l’ampleur et la délicatesse des charges qui pèsent désormais sur ses épaules. « Je suis un homme avec mes faiblesses et mes tares que je ne saurais surmonter sans vous », a-t-il expliqué à ses camarades. Il leur a suggéré qu’au-delà de leurs forces, ils puissent unir aussi leurs faiblesses…

M. Tiendrébéogo en est le vice-président chargé de l’orientation politique et idéologique. Il dit ressentir un sentiment de fierté de voir aboutir ce projet qui est en gestation depuis plus de six mois. Ce n’est qu’un cap d’après lui, vu que les militants leur demandaient d’aller à la fusion. « Nous allons peut être y parvenir un jour, mais il nous fautle temps de mieux nous connaitre », s’est-il justifié.

Déception du PRIT-Lanaya
Au total, le bureau exécutif national de cette coalition est composé de 45 membres et le congrès a connu la participation de 350 militants sankaristes venus des 45 provinces du Burkina. La devise du nouveau parti est Liberté, Démocratie, Justice. Tout en se disant ouvert à d’autres adhésions, le Front progressiste sankariste a salué la naissance annoncée de l’Union révolutionnaire du Faso (UREFA), un autre regroupement de trois partis sankaristes annoncé pour le 25 octobre. « Nous espérons que cette fois, ce sera la bonne », a indiqué Ernest Nongma Ouédraogo, l’un des tout premier dirigeant de parti sankariste et ministre sous la révolution dirigée par le capitaine Thomas Sankara.

Quant à Mamadou Kabré, président du PRIT/Lananya qui se réclame du sankarisme, il dit avoir assisté à la cérémonie de clôture en simple invité. Il a souligné que cette union est loin d’être celle de tous les sankaristes. Pour lui, il y a plus de 10 partis sankaristes au Burkina Faso, mais le Front qui vient de se créer est composé de trois partis. «Je n’ai nullement été approché pour une quelconque unité. On ne m’a même pas soufflé qu’il y a une union qui se faisait », indique t-il l’air déçu.

Et M. Kabré d’ajouter que pour pouvoir s’unir, les sankaristes doivent d’abord solder le passif qui les avait divisé. « Lorsque nous avions créé en 2007, l’Union des partis sankaristes (UPS) où était l’Unir de Me Sankara ? Où était le CNR/MS de Romain Conombo ? Ils nous avaient même traité à l’époque de panier à crabes», rappelle t-il avant de conclure : « je ne suis pas amère, je ne fais que retracer l’histoire ».

Inoussa Ouédraogo
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