Politique
Blaise Compaoré à propos du dialogue inclusif: «le débat que nous avons eu a été très amical…»
Publié le lundi 13 octobre 2014 | FasoZine
© aOuaga.com par A.O
Situation nationale : le chef de l`Etat rencontre à nouveau la classe politique Jeudi 25 septembre 2014. Ouagadougou. Palais présidentiel de Kosyam. Le chef de l`Etat Blaise Compaoré a rencontré à nouveau la majorité présidentielle et l`opposition dans le cadre du dialogue politique en vue d`une sortie de crise |
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Au cours de son séjour à Taipei, où il a assisté au 103e anniversaire de la Chine Taiwan, Blaise Compaoré a échangé avec la communauté burkinabè vivant dans ce pays. Il a notamment abordé, au détour d’une question, la situation qui prévaut après la fin du dialogue entre l’opposition et la majorité. Voici ce qu’il a dit, selon nos confrères de Sidwaya, qui ont assisté aux échanges.
« Nous ne pouvons nous développer sans un espace de stabilité. L’une des valeurs sûres pour assurer cette stabilité, c’est que nous avons la liberté au Burkina Faso. Car au-delà des divergences et des contradictions ou de divergences politiques, ce qui est important, c’est cette liberté et chacun doit pouvoir s’exprimer.
30 000 personnes remplissent un stade parce qu’ils sont contre le référendum ; 30 000 autres ou plus qui se mobilisent dans un stade parce qu’ils sont pour le référendum. Chacun peut rentrer, après chez lui et dormir sans être inquiété. C’est cela le plus important en démocratie, la possibilité qu’il y ait des divergences.
Maintenant, ce qu’il faut comprendre, c’est que le dialogue n’est pas un instrument de la démocratie en tant que tel. Le dialogue ne peut qu’apporter à la démocratie. Parce que la démocratie ne fonctionne que sur la base d’institutions, de structures qui relèvent du peuple souverain. C’est pourquoi les Assemblées nationales et bien d’autres institutions participent à l’organisation et la vie démocratique.
Mais le dialogue et les concertations sont des espaces qui apportent à la gouvernance inclusive pour faire en sorte que, pour décider, même celui qui est mandaté, dont le président, est amené à écouter. Toutefois, la république est organisée, avec des institutions représentatives de ce peuple-là. C’est pour cela, je pense que, comme partout ailleurs, les gens peuvent ne pas s’entendre, mais ils finiront toujours par aller dans le sens qui est le plus juste, le plus légitime, qui s’appuie sur la charte fondamentale, sur la loi.
C’est normal qu’il y ait des débats, des divergences. Cela témoigne qu’il y a de la liberté dans le pays et aide même les dirigeants.
Néanmoins, il y a toujours un choix qui doit être fait pour que toute la nation se retrouve. Si ce choix n’est pas fait par les institutions représentatives, le peuple lui-même peut se saisir de ces divergences pour apprécier. Je peux vous assurer que le débat que nous avons eu, a été très amical.
L’avantage que nous avons dans notre pays, c’est qu’il n’y a pas de parti politique fondé sur du régionalisme, l’ethnie, la religion, etc. Ainsi, les débats que nous faisons sont d’ordre purement politique. Et sur ces questions, la vie politique est encadrée par une Constitution sur la base de laquelle on peut savoir ce qui est juste et droit. Pour moi, ce qui est important c’est que nous ayons notre pensée et nos énergies fixés vers le progrès de notre pays… »
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