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Des partis s’unissent pour "empêcher le pouvoir à vie" de Compaoré

Publié le samedi 11 octobre 2014 | AFP

© aOuaga.com par G.S
Sankarisme : 3 partis créent un front progressiste
Samedi 11 octobre 2014. Ouagadougou. Maison du peuple. Les partis sankaristes UNIR/PS (Union pour la renaissance/Parti sankariste), FFS (Front des forces socialistes) et CNR/MS (Conseil national pour la renaissance/Mouvement sankariste) ont porté sur les fonts baptismaux le Front progressiste sankariste (FPS) lors d`un congrès constitutif de 48 heures

Trois partis se réclamant de l’ancien président burkinabè Thomas Sankara (1983-1987) ont crée samedi à Ouagadougou une union pour "empêcher le pouvoir à vie" du président Blaise Compaoré dont l’éventuel maintien au pouvoir divise profondément la société burkinabè.
Dénommé Front progressiste sankariste (FPS), cette union regroupe l’Union pour la renaissance (UNIR/PS), principal parti burkinabè se réclamant de l’idéal "sankariste", la Convention nationale révolutionnaire (CNR/MS) et le Front des forces sociales (FFS).
"Face au combat que mène notre peuple pour empêcher le pouvoir à vie du président Blaise Compaoré, nous faisons le serment devant vous d’être au côté de notre peuple pour que l’alternative sankariste triomphe en 2015", a déclaré Me Bénéwendé Stanislas Sankara, le président du FPS à quelques centaines de personnes majoritairement des jeunes réunis à la Maison du peuple de Ouagadougou.
Arrivé au pouvoir lors d’un coup d’Etat en août 1983, Thomas Sankara avait réussi en quatre ans de pouvoir à changer positivement les conditions socio-économiques de son pays. Il avait rébaptisé la Haute Volta en Burkina Faso (patrie des hommes intègres) avant d’être assassiné en 1987.
Les partis politiques dits "sankaristes" sont divisés au Burkina Faso où le nom du capitaine Thomas Sankara mobilise encore une grande partie de la jeunesse plus d’un quart de siècle après sa disparition.
Elu à la tête du FPS Me Sankara, (pas de parenté avec le président Sankara, ndlr) président de l’UNIR/PS (quatre députés) a déploré la division des partis "sankaristes" et plaidé pour une "fusion très prochaine" de tous ces partis.
Le FPS a également annoncé son ralliement à l’opposition qui conteste vigoureusement un projet de la majorité présidentielle de modifier l’article 37 de la Constitution, qui limite à deux le nombre de mandats présidentiels afin de permettre à M. Compaoré de briguer un autre mandat.
Accusé par les sankaristes d’être l’"assassin" du président Thomas Sankara tué lors du coup d’Etat qui l’a porté au pouvoir, Blaise Compaoré qui a déjà effectué deux septennats (1992-1998 et 1998-2005), et qui terminera fin 2015 son deuxième quinquennat (2005-2010) entretient le flou sur ses intentions réelles pour le scrutin de 2015.

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