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La plate-forme revendicative des syndicats remise au gouverneur du Nord
Publié le samedi 11 octobre 2014  |  Le Quotidien




• Arrêt du processus du transfert du préscolaire et du post-primaire au MENA en attendant de réunir les conditions pour sa mise en œuvre et la prise de mesures nécessaires pour une application efficiente du système LMD dans les Universités publiques.
• Adoption d’un statut particulier des personnels de l’éducation.
• Institution d’une indemnité spéciale de logement pour les personnels de l’éducation et la gestion correcte des logements des enseignants.
• Allocation de moyens conséquents aux encadreurs pédagogiques de tous les ordres d’enseignement pour l’exécution de leurs missions
• Respect des effectifs dans les classes en tenant compte des normes internationales
• Octroi d’un trousseau pédagogique aux enseignants à chaque début de rentrée.
• Prise en charge effective des maladies professionnelles et accidents de travail.
• Allocation d’au moins 30 % du budget national au secteur de l’éducation
• Amélioration des conditions de vie et d’études des élèves et étudiants.
• Contrôle des établissements privés relativement aux respects des cahiers de charge et aux frais de scolarité.
• Poursuite et sanctions d’établissements et services coupables de mauvaises gestion et administrative et financière.
• Adoption d’une nouvelle convention collective de l’enseignement privé 1




SITUATION POLITIQUE NATIONALE
La stratégie des CCR et des CAR est porteuse de dangers
Dans la déclaration qui suit, Clément Toubé Dakio, président de l’UDD dénonce la stratégie optée par le Chef de file de l’opposition pour contrer les velléités de révision de l’article 37 de la Constitution à travers le référendum. Aussi s’insurge t-il contre la mise en place des comités contre le référendum (CCR) et des comités anti-référendum (CAR). Pour lui, la mise en place de ses structures « suscitera éventuellement une épreuve de force (violence) et un trouble culturel dans les villes et villages ». lisez-plutôt !
De l’ouverture démocratique en 1991 à l’institution du Chef de File de l’Opposition Politique (CFOP) dans les années récentes l’opposition politique n’a pas fait montre de stratégie lui permettant de se hisser au perchoir. On a noté qu’en matière électorale elle n’a jamais eu une marque particulière tendant à prouver qu’elle cherche le pouvoir.
Cette situation d’absence de stratégie a évolué à partir de l’institution du Chef de file de l’opposition (CFOP) dans les années récentes.
A partir de là, l’opposition a adopté une stratégie plus visible ; les marches et le remplissage des stades. D’une marche à l’autre, elles sont devenues de plus en plus longues. Certes, ces marches expriment le profond mécontentement des citadins à cause de leurs conditions de vie très dégradées. Certes, le gouvernement doit sérieusement tenir compte de ce mécontentement dans la conduite de sa politique. Mais les opposants ne doivent pas brandir ces marches comme un alibi d’une victoire pour rester figer sur leurs positions de refus, notamment du référendum, car celui-ci est le mécanisme constitutionnel approprié au règlement du type de différend qui divise le peuple, pas les marches, pas le remplissage des stades même recto-verso, en haut et en bas. Et si les opposants sont des démocrates conséquents, ils doivent admettre que le peuple burkinabè n’est pas composés seulement des citadins de Ouaga et de Sya, mais aussi des paysans de Doumbala, des éleveurs (dont nos esclaves peulhs) de Barani et de Dokuy, de la population pluri ethnique de Nouna, Dédougou, Falagoutou, de la population de la région du sud-ouest dont Gaoua, Dissine, Batié et Hamélé ,des populations de Kombissiri,de Nobéré,de Pô.
Des démocrates conséquents ne sont pas dans leur rôle lorsqu’ils conçoivent que la souveraineté au lieu d’émaner de tout le peuple peut émaner seulement d’une partie du peuple à savoir les citadins qui ont manifesté leur profond mécontentement en raison notamment de leurs très mauvaises conditions de vie.
Cette conception de la source de la souveraineté est arbitraire, dont anti démocratique.
En s’arc-boutant sur le fait que le référendum sera fraudé pour le rejeté, il est permis de douter de la bonne foi de l’opposition. En effet, pourquoi ne pas exiger une bonne qualité (bonnes conditions) du référendum et s’arc –bouter sur cette exigence pour obtenir des élections de qualité. En ne faisant pas cela, il est encore permis de penser que fraude ou pas fraude, la voie référendaire ne parait pas favorable à l’opposition et c’est pour cela qu’elle la rejette en priori.
Quant à l’argument fallacieux que le référendum divise la population, il ne résiste pas à un examen sérieux, car le référendum ne divise pas plus que l’élection présidentielle ou que toute autre élection. Seuls ceux qui ne tolèrent pas une opinion différente de la leur, pensent que le référendum divise.
Comme les anti-référendums mènent librement c’est-à-dire sans entraves leurs marches, de même, il est juste, voir légitime que les pro-réferendums et le reste du peuple expriment librement leurs opinions à travers un référendum pour départager pacifiquement la population burkinabè. Cela permettrait également au Président du Faso de connaitre sa cote de popularité pour éventuellement en tirer les conséquences pour prendre une décision pertinente relative à la conduite à tenir après l’éventuel référendum.
L’argument que le référendum coûte cher est fallacieux car l’expérience des pays ayant vécu une crise sociale montre que celle-ci entraîne un coût, extrêmement élevé en termes monétaires, mais aussi en termes de vies humaines.
De même que la santé de l’homme n’a pas de prix, de même la paix dans un pays n’a pas de prix. Aucune considération ne saurait éclipser la paix.
L’opposition innove avec la stratégie de Comités Contre le Référendum (CCR) et de Comités Anti-Référendum (CAR). Cette stratégie consiste, selon son utilisatrice à installer dans tous les villages et villes du pays ces comités avec pour mission d’empêcher le référendum par tous les moyens.
Dans l’idée qui préside à la création de ces comités, il y a sciemment ou inconsciemment la vision européenne de l’homme, individu isolé, ayant des besoins à satisfaire. Dans cette vision de l’homme, on a tendance à considérer la société comme le rassemblement des individus, qui forment une collectivité, une masse.
Mais il s’agit d’une masse d’individus. L’homme n’est pas perçu comme un être de relations d’abord restreintes : famille, village etc…
Cette vision est différente de la vision traditionnelle africaine qui fait de l’homme un être de relations familiales, villageoises etc…
Le village africain est régi par cette vision.
Ce village se caractérise par un esprit communautaire empreint de solidarité entre les villageois, d’un humanisme envers les faibles, d’un respect pour les aînés et les anciens (droit d’ainesse) et d’un respect pour la nature.
C’est un pan de la culture africaine qui reste après la colonisation, laquelle a été l’asservissement de l’homme africain, une négation de son originalité, un mépris de sa culture.
En adoptant la stratégie de comités, l’opposition suscitera éventuellement une épreuve de force (violence) et un trouble culturel dans les villes et villages.
En effet, on imagine mal un village africain où des jeunes se sont affrontés violemment sans égard pour les aînés et où des jeunes ont tenu en respect leurs pères pour les empêcher de voter. C’est pourtant bien cela la mission agressive assignée aux comités.
Faut-il rappeler que pour des doctrines politiques modernes (relatives au capitalisme, et à la démocratie) chaque individu est libre de croire, dire, faire ce qu’il veut.
Ces doctrines se caractérisent par la multitude des pouvoirs organisés.
Elles supposent également une règle du jeu (Constitution), une compétition pacifique dans la conquête du pouvoir c’est-à-dire la diversité des partis et des opinions, le mécanisme de choix étant l’élection. On peut dire sans ambages que l’opposition est prête à sacrifier sur l’autel de ses ambitions personnelles à savoir la conquête du pouvoir tout un pan de la culture africaine. Ce pan de culture représente ce que l’Afrique a de spécifique, de propre et qu’elle peut apporter au reste du monde. En effet certaines valeurs de la société traditionnelle africaine (respect de la nature, respect des aînés et solidarité au sein du groupe familial ou villageois) sont susceptibles de corriger la suprématie donnée en Occident à l’économie.
En se contentant seulement de modèle étranger de démocratie importé, si parfait soit-il, les opposants n’auront rien de spécifique à apporter au reste du monde. Ils n’auront même pas l’opportunité contrairement au Président Blaise Compaoré, de se sentir le devoir d’évoquer pertinemment et courageusement lors d’une rencontre internationale le constat de différence entre les Etats-unis et le Burkina puisque ces opposants seront réduits au rôle de simples consommateurs passifs de culture étrangère.
Heureusement les choses peuvent ne pas être aussi simples que les anti-référendums le croient. En effet, les villageois ne sont pas mus par des concepts comme l’alternance, l’opposition politique, le libéralisme, le socialisme, la démocratie, la nation qui leur sont totalement étrangers, mais plutôt par la logique du village (solidarité au sein du groupe villageois, respect des anciens et des aînés, respect de la nature). Pour cela, il se peut que les comités formés de villageois restent inefficaces.
Il apparaitra alors un manque d’harmonie entre l’objectif d’empêcher le référendum et l’attitude des comités qui doivent le réaliser mais demeurent passifs parce qu’ils n’en perçoivent pas le sens ou refusent d’agir en dehors de la logique du village.
Les hommes de bonne volonté et les parents que nous sommes, devons expliquer aux jeunes que la politique n’est pas la guerre comme l’a laissé entendre en subsistance le Secrétaire Exécutif National (SNE) du CDP et co-président du Front Républicain Assimi Kouanda à l’occasion de sa visite de courtoisie au Chef de file de l’opposition.
En effet, le mot politique à un sens originel qui dit que la politique est la gestion des affaires de la cité autrement dit la gestion des affaires du village. Cette définition fait penser à la politique au sens noble. En effet, la politique a un sens noble, lorsqu’un homme s’intègre à une société et s’intéresse au devenir de cette société.
Nous conseillons aux jeunes de s’intéresser à la politique au sens noble du terme et de se démarquer de la politique politicienne qui réduit les problèmes politiques à des problèmes de querelles d’intérêts entre des partis qui luttent pour se ravir le pouvoir.
En s’intéressant à la politique, il faut qu’ils sachent s’ouvrir au monde extérieur sans renier le passé de l’Afrique. Les modèles importés et le passé de l’Afrique sont à examiner, à peser, choisir. Rien n’est à rejeter à priori.
Cependant, pour bâtir un Burkina nouveau il faut assimiler aussi profondément que possible la science, la technique etc.... C’est grâce à elles que le Burkina pourra construire sa puissance économique et politique. Il pourra alors se faire entendre des autres pays tout en restant africain c’est-à-dire soi- même et créer une culture africaine moderne en préservant les valeurs positives des traditions africaines (solidarité au sein du groupe social, respect de la nature, respect des aînés ; tolérance, palabre etc.).
La palabre de la société traditionnelle africaine devenue dialogue de la société moderne pour résoudre le différend qui divise le peuple en lieu et place de l’éventuelle violence des comités programmés par l’opposition.
Ainsi, il ne pourra pas être reproché au Faso la tare attribuée au pays capitalistes d’avoir fait du progrès économique une fin en soi, ni la tare attribuée aux pays socialistes d’avoir fait de l’Etat une fin en soi.

Que Dieu et nos Ancêtres gardent
le Burkina Faso en paix.


Toubé Clément DAKIO

Président de l’UDD Ambassadeur de Paix
Parti membre du Front de la fédération Inter religieuse
Républicain pour la paix et Internationale pour la Paix Mondiale
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