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Pour la satisfaction de leur plateforme revendicative: Grogne des enseignants à Ouahigouya
Publié le samedi 11 octobre 2014  |  Le Quotidien
Marche
© Autre presse par DR
Marche des syndicats, des enseignants du Burkina Faso




Les syndicats de l’éducation ont organisé un sit-in, le vendredi 10 octobre 2014, au gouvernorat de la région du Nord. A travers cette manifestation, ils entendent, en collaboration avec des organisations de la société civile, exprimer leur mécontentement contre le système éducatif burkinabè et le continuum éducatif, en particulier. Et c’est au gouvernorat du Nord que les syndicats sont allés pour observer un mot d’ordre du sit-in et profiter remettre leur message au gouverneur de la région, Boukari Khalil Bara, représenté par son secrétaire général, Justin Somé.

Le vendredi 10 octobre 2014, la cour du gouvernorat du Nord a refusé du monde. Et pour cause ! Dès les premières heures, les enseignants, en petits groupes, développaient des thèmes autour de l’actualité politique et du continuum éducatif. « L’Etat ne connait pas son peuple, il s’amuse avec l’éducation », a laissé entendre un enseignant. Au même moment, les responsables syndicaux mettaient en place un dispositif pour continuer à accueillir les militants afin de pouvoir livrer leur message. « Je vous jure que cette année, il n’y aura pas d’école. Vous refusez notre grille salariale et vous venez avec votre continuum mal mis en œuvre, qui ne se soucie pas de nos carrières. Et pire, vous envoyez des policiers et gendarmes nous espionner. Nous ne sommes pas des délinquants », s’est indigné un jeune enseignant, visiblement plus remonté que les autres. A l’intérieur du gouvernorat, les autorités régionales et de l’éducation observaient la foule. On pouvait apercevoir le haut-commissaire de la province du Yatenga, Seydou Coulibaly, le directeur régional de l’Enseignement secondaire et du supérieur du Nord, Evariste Mari Guibré, la représentante du directeur régional de l’Education du Nord et la directrice régionale de la Fonction publique du Nord. Ensuite, un enseignant invita la foule à s’approcher. Entouré des autres secrétaires généraux des syndicats, organisateurs de cette manifestation, Barthélémy Bouda, SG provincial du SNEAB/Yatenga, a d’abord donné des informations diverses, avant de livrer le message. Dans son message, il est ressorti qu’en dépit de la mauvaise ambiance des relations, les autorités de l’Education ne ratent aucune occasion pour se féliciter de « l’excellence du dialogue entre le gouvernement et les partenaires sociaux», a t-il conclu. Le secrétaire général du SYNATEB, Somgalian Savadogo, transmet le massage au secrétaire général du gouvernorat, Justin Somé. « Le message sera transmis à qui de droit et je vous remercie pour le calme dans lequel les choses se déroulent. Je vais être bref, car en pareil circonstance, on ne parle pas beaucoup », a-t-il conclu. A peine a-t-il fini, un autre enseignant bien connu au Yatenga pour son ambiance lors des manifestations, prit à sa manière le mot du SG du gouverneur : « Il a dit qu’il va transmettre nos doléances à qui de droit, et ça sera fait. Si ce n’est pas fait, nous reviendrons encore ici, ou bien ». Il rappelle aussi que les enseignants du Nord célébreront en différé la Journée mondiale de l’enseignant avec pour thème : « Uni(e)s pour l’éducation, une éducation de qualité pour un enseignement meilleur ». Et pour la circonstance, un cross populaire est prévu, le samedi 11 octobre et une conférence, le dimanche 12 octobre à l’EDP Ouahigouya. Le thème de cette conférence est : « le continuum éducatif, état des lieux et perspectives ».

Par Drissa wendbar
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