Centre d’information, de formation et d’étude sur le budget : le concept genre enseigné à Dédougou #aOuaga

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Centre d’information, de formation et d’étude sur le budget : le concept genre enseigné à Dédougou

Publié le samedi 11 octobre 2014 | AIB

Le Centre d’information, de formation et d’étude sur le budget (CIFOEB) a organisé les 2 et 3 octobre 2014 à Dédougou une formation sur la budgétisation sensible au genre à l’intension des élus locaux, organisations de la société civile et animateurs des médias.

Permettre aux élus locaux, aux agents des services techniques déconcentrés de l’Etat, aux organisations de la société civile (OSC) et aux hommes et femmes des médias de la Boucle du Mouhoun d’avoir des connaissances sur la budgétisation sensible au genre au niveau des collectivités territoriales.

Tel est l’objectif de la session de formation initiée par le Centre d’information, de formation et d’information sur le budget (CIFOEB) à Dédougou. Une communication donnée par le consultant en finances locales, Evariste Millogo a permis aux participants de la cité de Bankuy d’avoir une idée sur le terme genre et les concepts qui lui sont associés.

La budgétisation sensible au genre, dit-il, consiste à décrire les disparités qui peuvent éventuellement exister socialement et culturellement entre les hommes et les femmes. Aussi, les principaux outils d’analyse genre du budget local ont été passés en revue par le communicateur Millogo. Une expérience réussie en matière de démarche d’intégration du genre dans le budget a été servie pour convaincre le public cible de la Boucle du Mouhoun de l’importance de la prise en compte du genre dans la planification locale. Et c’est le cas pratique du Maroc en matière de budgétisation sensible au genre qui a été étudié avec les «apprenants» de Dédougou.

L’exemple de ce pays qui a réussi à intégrer le genre dans ses plans et programmes de développement, a permis de voir la démarche de l’élaboration de la budgétisation sensible au genre. Ne pouvant se faire sur une courte durée, la prudence recommande qu’une telle démarche soit progressive et la priorité doit être accordée aux secteurs sociaux tels la santé, l’éducation, les infrastructures de base et le monde rural notamment.

Si le pays chérifien a réussi cette prise en compte du concept genre dans sa vison de développement, a dit Evariste Millogo, la budgétisation sensible au genre peine dans sa mise en œuvre au pays des «hommes intègres». Cette formation qui va non seulement permettre de bien cerner ce concept, vise aussi à permettre aux collectivités territoriales d’en tenir compte désormais dans leur plan et programme de développement. Pour ce faire, les différents Plans communaux de développement (PCD) des communes doivent-elles intégrer le volet genre pour être en phase avec la politique nationale genre, adoptée par le Burkina Faso.

Kamélé FAYAMA