Le Front républicain à propos de l’échec du dialogue : « C’est le peuple qui doit adopter le consensus en votant le oui ou le non au référendum » #aOuaga

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Le Front républicain à propos de l’échec du dialogue : « C’est le peuple qui doit adopter le consensus en votant le oui ou le non au référendum »

Publié le jeudi 9 octobre 2014 | Le Quotidien

Le Front républicain a tenu, le 8 octobre dernier, une assemblée générale. A l’issue de celle-ci, la coordination nationale dirigée par les deux co-présidents, Assimi Kouanda, secrétaire exécutif du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) et Me Hermann Yaméogo, président de l’Union nationale pour la démocratie et le développement (UNDD), a animé un point de presse, principalement axé sur l’échec du dialogue inclusif.
La déclaration liminaire lue par Jocelyne Vokouma était essentiellement consacrée à l’échec du dialogue inclusif initié par le chef de l’Etat. Après avoir rappelé les différentes séquences du dialogue et les points inscrits au débat, Jocelyne Vokouma, déclare : « Contre toute attente, ce débat tant attendu par l’opinion n’eût jamais lieu, car l’opposition regroupée au sein du CFOP, après la concertation avec sa base, comme souhaité, a laissé entendre qu’elle suspendait purement et simplement sa participation à ce dialogue républicain. Elle estime que les points non consensuels ne devaient faire ni l’objet de discussion, ni de retouche quelconque ; en un mot, elle exige qu’on les garde en l’état, d’où le rejet sine die du dialogue ». Qu’à cela ne tienne, poursuit-elle, « le Front républicain reste ouvert et disponible au dialogue et encourage le chef de l’Etat à prendre la décision qui sied pour garantir à notre pays la paix, la stabilité et la cohésion sociale ».
De l’échec du dialogue, Me Hermann Yaméogo regrette : « Nous avions l’intention d’aller très loin à ce dialogue ». Cependant, il rappelle que l’opposition en partant au dialogue avait déjà des positions figées. « En partant au dialogue, le CFOP disait qu’il partait réaffirmer ses positions. Nous avons regretté ses prises de positions parce qu’elles présageaient l’issue du dialogue », a-t-il indiqué. De l’absence du Front républicain au face à face, le président de l’UNDD explique : « Vous vous souviendrez qu’il se susurrait que nous allons faire échec au dialogue. Avant que cette intention ne sorte en public, nous avons considéré qu’il faut adopter un profil bas. Sinon, les gens allaient dire que c’est nous qui sommes à l’origine de l’échec du dialogue ».

« Le dialogue va continuer dans d’autres espaces et le peuple déterminera sa nature »

Par ailleurs, Me Hermann Yaméogo regrette que ce soit des gens rompus au dialogue qui font échec à celui-ci. « Nous avons eu affaire à des grands négociateurs et nous ne comprenons pas pourquoi ils ont quitté très tôt la table du dialogue », dit-il avant d’ajouter : « Au lieu de poser des préalables, il fallait poser des réserves comme en football où le capitaine demande à l’arbitre d’arrêter pour une réserve ». « Personne ne peut nous imputer la responsabilité d’avoir été à l’origine de l’échec du dialogue », renchérit-il avant de prévenir : « Le dialogue va continuer dans d’autres espaces et le peuple déterminera sa nature ». Par ailleurs, a-t-il dit, « la recherche du consensus ne doit pas s’enfermer aux seuls acteurs politiques. Le consensus le plus dynamique est le consensus populaire. Et c’est le peuple qui doit adopter ce consensus en votant le oui ou le non au référendum ».
« Le Front républicain ne confond pas une simple conversation à un dialogue »

Pour sa part, Assimi Kouanda fait constater que « le Front républicain ne confond pas et n’a pas confondu une simple conversation à un dialogue ». « Nous ne cherchons pas à faire porter la responsabilité de l’échec à quelqu’un. Mais, c’est un constat. D’ailleurs, cela ne semble pas être la première fois que le peuple constate ceux qui ne veulent pas le dialogue. Si on est responsable, on doit assumer », adresse-t-il à l’opposition. L’autre point à l’ordre du jour est les nouvelles adhésions au Front républicain. 3 autres formations politiques y ont fait leur entrée 1

Par Yaya Issouf MIDJA