Des policiers du Service régional de police judiciaire (SRPJ) de Ouagadougou sont soupçonnés d’avoir été en connivence avec des faussaires et des contrefacteurs de billets de banque présumés interpellés. Dans le communiqué de presse ci-dessous daté du 31 août 2012, la police nationale donne des éclaircissements sur cette affaire.
Le 29 mai 2012, aux environs de 19h, les assistants de police Zongo Tanga, Toé Djibril et Sabdano Barboa, tous en service au SRPJ Ouagadougou, ont été instruits par leur chef de procéder à l’interpellation d’individus identifiés et présentés comme des faussaires, des contrefacteurs de billets de banque, venus d’un pays voisin. Ce qui a conduit à l’interpellation des sieurs Zampaligré Halidou, Billa Issa et Dabré Zakaria et à l’ouverture d’une enquête de police pour élucider les faits, vu les indices concordants qui semblaient établir la preuve des faits, objet de leur interpellation.
A ce stade de l’enquête, compte rendu a été fait à la chaîne de commandement qui a instruit une enquête diligente et l’organisation d’un point de presse pour informer l’opinion publique.Des manquements constatés dans la conduite de l’enquête de police ont amené la hiérarchie policière à instruire le commissariat central de police de Ouagadougou d’entendre les policiers enquêteurs mis en cause, soupçonnés de s’être mis de connivence avec un certain Kéré Arouna qui, se sachant impliqué dans l’affaire, aurait soudoyé les policiers.
Ainsi, sur instructions de la hiérarchie policière, le nommé Kéré Arouna, banquier, présenté comme étant le logeur des présumés faussaires et mêlé à l’affaire, a été entendu par le Service de contrôle de la direction générale de la Police nationale, le 8 août 2012 à partir de 08h 30mn.
L’audition du sieur Kéré par le service de contrôle de la DGPN avait surtout pour but de lever les zones d’ombre notamment les soupçons de connivence entre les policiers enquêteurs du SRPJ et le sieur Kéré qui aurait remis à ceux-ci une importante somme d’argent en vue de faire taire l’affaire.
Pendant que les investigations se poursuivaient à l’effet d’élucider l’affaire en vue d’éventuelles sanctions contre les policiers fautifs, la justice s’est saisie du dossier par l’ouverture d’une enquête à parquet, dessaisissant du même coup la police.
Par le présent communiqué, la hiérarchie policière tient à éclairer l’opinion publique sur cette affaire de faussaires de billets de banque et l’assurer de sa détermination à extirper des rangs de la police nationale, tout agent coupable de comportement contraire à l’honneur et à l’étique policière.
La Division de la Communication et des Relations Publiques